Urgences à domicile : malaise, chute, protocole et numéros à activer

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L’aide à domicile constitue un maillon essentiel de l’accompagnement des personnes âgées et des individus en situation de fragilité. Chaque jour, des milliers de professionnels interviennent au domicile de personnes vulnérables, confrontés à des situations diverses qui peuvent parfois basculer vers l’urgence. Savoir réagir face à un malaise, une chute ou toute autre situation critique représente une compétence fondamentale que tout auxiliaire de vie, aide-soignant ou aidant familial doit maîtriser.

Dans cet article complet, nous aborderons l’ensemble des protocoles d’urgence à connaître, les gestes qui sauvent, les numéros indispensables à mémoriser, ainsi que les bonnes pratiques pour prévenir ces situations. Que vous soyez professionnel de l’aide à domicile ou aidant familial, ce guide vous accompagnera dans la gestion sereine et efficace des urgences.

Comprendre les différents types d’urgences à domicile

Les urgences vitales : une réaction immédiate nécessaire

Les urgences vitales regroupent toutes les situations où le pronostic vital de la personne est engagé. Elles nécessitent une intervention immédiate des secours et une prise en charge médicale rapide. Parmi ces situations, on retrouve :

L’arrêt cardiaque se manifeste par une perte de connaissance brutale, l’absence de respiration normale et l’absence de pouls. La personne ne réagit pas aux stimulations et son teint devient rapidement livide ou bleuté. Chaque minute compte : sans intervention, les chances de survie diminuent de 10% par minute.

L’accident vasculaire cérébral (AVC) se reconnaît grâce à l’acronyme VITE : Visage paralysé (demandez à la personne de sourire), Inertie d’un membre (demandez-lui de lever les deux bras), Trouble de la parole (faites-lui répéter une phrase simple), En urgence appelez le 15. L’AVC nécessite une prise en charge dans les plus brefs délais pour limiter les séquelles.

La détresse respiratoire aiguë se caractérise par une difficulté importante à respirer, des lèvres bleutées, une respiration sifflante ou très rapide, et une anxiété importante de la personne. Elle peut survenir suite à une fausse route alimentaire, une crise d’asthme sévère ou une décompensation cardiaque.

L’hémorragie importante, qu’elle soit externe (plaie profonde) ou suspectée interne (après une chute violente, douleurs abdominales intenses), constitue également une urgence vitale nécessitant l’appel immédiat des secours.

Les urgences relatives : vigilance et évaluation

Les urgences relatives sont des situations qui nécessitent une attention médicale rapide mais dont le pronostic vital n’est pas immédiatement engagé. Elles requièrent néanmoins une évaluation précise et souvent un avis médical dans les heures qui suivent.

Les malaises sans perte de connaissance prolongée, les chutes sans traumatisme apparent grave, les douleurs thoraciques modérées, les difficultés respiratoires légères ou les états confusionnels inhabituels entrent dans cette catégorie. L’évaluation de ces situations demande de l’expérience et du discernement pour déterminer le niveau d’urgence réel.

Les situations préoccupantes : anticiper et surveiller

Certaines situations, sans constituer des urgences immédiates, doivent alerter le professionnel et faire l’objet d’une surveillance accrue ou d’un signalement. Une perte d’appétit prolongée, des troubles du comportement nouveaux, une désorientation croissante, des signes de déshydratation ou une altération de l’état général sont autant de signaux d’alerte à ne pas négliger.

La chute chez la personne âgée : un événement à prendre très au sérieux

Pourquoi les chutes sont-elles si fréquentes et dangereuses ?

Les chutes représentent la première cause d’accident de la vie courante chez les personnes de plus de 65 ans. En France, on estime qu’environ 2 millions de personnes âgées chutent chaque année, et ces chutes sont responsables de plus de 10 000 décès annuels. Ces statistiques alarmantes soulignent l’importance cruciale de la prévention et de la bonne gestion de ces événements.

Plusieurs facteurs expliquent cette vulnérabilité accrue. Le vieillissement naturel entraîne une diminution de la force musculaire, de l’équilibre et des réflexes. Les troubles visuels, fréquents avec l’âge, altèrent la perception de l’environnement. Les pathologies chroniques comme l’arthrose, le diabète ou les maladies neurologiques augmentent le risque de chute. Enfin, la polymédication, courante chez les seniors, peut provoquer des effets secondaires comme des vertiges ou une somnolence.

Que faire immédiatement après une chute ?

Lorsque vous découvrez une personne au sol ou que vous assistez à une chute, la première règle est de garder votre calme. Votre sérénité rassurera la personne et vous permettra d’évaluer correctement la situation.

Étape 1 : Sécuriser et évaluer l’état de conscience

Approchez-vous de la personne en lui parlant calmement. Posez-lui des questions simples : « Vous m’entendez ? », « Vous pouvez me dire votre nom ? », « Où avez-vous mal ? ». Si la personne est consciente et répond de manière cohérente, c’est un premier signe rassurant.

Étape 2 : Rechercher les signes de gravité

Avant tout relevage, il est impératif de rechercher les signes qui contre-indiquent de bouger la personne :

  • Douleur intense au niveau du cou, du dos ou du bassin (suspicion de fracture vertébrale)
  • Déformation visible d’un membre (fracture)
  • Impossibilité de bouger un membre
  • Perte de connaissance, même brève
  • Confusion importante ou propos incohérents
  • Saignement abondant, en particulier au niveau de la tête
  • Vomissements

En présence d’un ou plusieurs de ces signes, ne tentez pas de relever la personne. Couvrez-la pour éviter l’hypothermie, rassurez-la et appelez les secours.

Étape 3 : Le relevage en sécurité (si aucun signe de gravité)

Si l’évaluation ne révèle pas de signe de gravité et que la personne se sent capable de se relever, procédez méthodiquement :

1. Aidez la personne à se mettre sur le côté, puis à quatre pattes

2. Approchez une chaise stable à proximité

3. La personne prend appui sur la chaise pour se mettre à genoux

4. Elle pose un pied à plat, puis l’autre, toujours en s’appuyant sur la chaise

5. Elle se redresse progressivement jusqu’à la position assise

Ne tirez jamais sur les bras de la personne pour la relever, vous risqueriez de provoquer une luxation de l’épaule ou de vous blesser vous-même.

Étape 4 : Surveillance post-chute

Même en l’absence de signe de gravité immédiat, certaines complications peuvent apparaître dans les heures ou jours suivants. Surveillez particulièrement :

  • L’apparition de douleurs nouvelles
  • Des hématomes qui s’étendent
  • Des troubles de la conscience ou du comportement
  • Des difficultés à la marche

Documentez systématiquement la chute dans le cahier de liaison : circonstances, heure, signes observés, mesures prises. Cette traçabilité est essentielle pour le suivi médical.

La prévention des chutes : un enjeu majeur

La prévention des chutes repose sur plusieurs axes complémentaires. L’aménagement du domicile joue un rôle crucial : suppression des tapis glissants, installation de barres d’appui dans les sanitaires, éclairage suffisant, rangement des fils électriques, port de chaussures adaptées à l’intérieur.

L’entretien des capacités physiques est également fondamental. Des exercices adaptés permettent de maintenir la force musculaire et l’équilibre. C’est précisément dans cette optique que DYNSEO a développé des programmes de stimulation cognitive et physique adaptés aux seniors.

Programme EDITH - Jeux de mémoire adaptés

Le programme EDITH propose des exercices cognitifs qui contribuent également à la prévention des chutes. En effet, les fonctions cognitives comme l’attention, la planification et le traitement des informations visuelles sont directement impliquées dans la prévention des chutes. Une personne dont les capacités cognitives sont stimulées régulièrement sera plus à même d’anticiper les obstacles et de réagir aux situations à risque.

Le malaise : reconnaître, réagir, alerter

Les différents types de malaises

Le terme « malaise » recouvre des réalités très diverses, allant du simple vertige passager à la perte de connaissance complète. Comprendre les différents types de malaises permet d’adapter sa réaction.

Le malaise vagal est le plus fréquent. Il se caractérise par une sensation de faiblesse, des sueurs, une pâleur, parfois des nausées, pouvant aller jusqu’à la perte de connaissance brève. Il est généralement bénin et survient souvent après un repas copieux, lors d’une station debout prolongée, en cas de stress ou de douleur intense.
L’hypoglycémie touche particulièrement les personnes diabétiques. Elle se manifeste par des tremblements, des sueurs, une faim intense, une confusion, voire une perte de connaissance. Elle nécessite un resucrage rapide.
L’hypotension orthostatique survient lors du passage de la position couchée ou assise à la position debout. La tension artérielle chute brutalement, provoquant vertiges et risque de chute. Elle est fréquente chez les personnes âgées, notamment celles sous traitement antihypertenseur.
Les malaises d’origine cardiaque sont les plus préoccupants. Ils peuvent annoncer un infarctus du myocarde ou des troubles du rythme graves. Une douleur thoracique, même modérée, associée à un malaise doit toujours faire suspecter une origine cardiaque.

Conduite à tenir face à un malaise

Si la personne est consciente :

1. Installez-la confortablement, en position allongée avec les jambes surélevées (sauf en cas de difficulté respiratoire où la position semi-assise est préférable)

2. Desserrez les vêtements qui pourraient gêner la respiration

3. Aérez la pièce

4. Rassurez la personne et restez auprès d’elle

5. Questionnez-la sur ses antécédents, ses traitements, ce qu’elle faisait avant le malaise

6. Surveillez son état : coloration, respiration, pouls si vous savez le prendre

7. Si le malaise ne cède pas rapidement ou si des signes de gravité apparaissent, appelez les secours

Si la personne est inconsciente mais respire :

1. Appelez immédiatement les secours (15 ou 112)

2. Placez la personne en position latérale de sécurité (PLS)

3. Couvrez-la et surveillez sa respiration jusqu’à l’arrivée des secours

4. Ne lui donnez rien à boire ni à manger

Si la personne est inconsciente et ne respire pas :

1. Appelez immédiatement les secours (15 ou 112)

2. Commencez le massage cardiaque : 30 compressions thoraciques suivies de 2 insufflations

3. Si un défibrillateur automatique est disponible, utilisez-le en suivant les instructions vocales

4. Poursuivez jusqu’à l’arrivée des secours

Les numéros d’urgence : les connaître et savoir quand les utiliser

Le 15 : SAMU (Service d’Aide Médicale Urgente)

Le 15 est le numéro à composer en priorité pour toute urgence médicale. Vous serez mis en relation avec un médecin régulateur qui évaluera la situation et décidera de la réponse la plus adaptée : conseil médical, envoi d’un médecin de garde, d’une ambulance privée ou du SMUR (Service Mobile d’Urgence et de Réanimation).

Quand appeler le 15 ?

  • Malaise avec perte de connaissance
  • Douleur thoracique
  • Difficultés respiratoires importantes
  • Suspicion d’AVC
  • Chute avec signes de gravité
  • Tout état nécessitant un avis médical urgent

Comment communiquer efficacement avec le 15 ?

Lorsque vous appelez le 15, soyez prêt à fournir des informations précises :

  • Votre nom et votre qualité (aide à domicile, aidant familial…)
  • L’adresse exacte d’intervention (avec code d’accès, étage, digicode…)
  • Le numéro de téléphone où vous êtes joignable
  • L’âge et le nom de la personne
  • La description de la situation : que s’est-il passé ? depuis quand ?
  • L’état actuel de la personne : consciente ou non, respire ou non, peut parler ou non
  • Les antécédents médicaux si vous les connaissez
  • Les traitements en cours

Ne raccrochez pas avant que le médecin régulateur ne vous le demande. Suivez ses instructions et restez auprès de la personne.

Le 18 : Sapeurs-Pompiers

Le 18 permet de joindre les sapeurs-pompiers. Ils interviennent pour les urgences nécessitant des moyens de secours importants : incendies, accidents, personnes coincées, mais aussi certaines urgences médicales notamment en zone rurale.

Quand appeler le 18 ?

  • Incendie ou risque d’incendie
  • Accident de la circulation
  • Personne coincée (suite à une chute par exemple)
  • Fuite de gaz
  • En complément ou à la place du 15 selon les régions et les situations

Le 112 : numéro d’urgence européen

Le 112 est le numéro d’urgence unique européen. Il fonctionne dans tous les pays de l’Union européenne et permet d’accéder aux services d’urgence (police, pompiers, SAMU). C’est le numéro à privilégier si vous ne savez pas quel service appeler ou si vous êtes à l’étranger.

Le 114 : urgence pour les personnes sourdes ou malentendantes

Le 114 est un numéro d’urgence accessible par SMS ou application. Il permet aux personnes sourdes, malentendantes ou ayant des difficultés à s’exprimer oralement de contacter les secours.

Les autres numéros utiles

  • Centre antipoison : en cas d’intoxication médicamenteuse ou alimentaire suspectée (le numéro varie selon les régions)
  • Médecin traitant : à contacter pour les situations non urgentes mais nécessitant un avis médical
  • SOS Médecins : pour une consultation médicale à domicile en dehors des heures d’ouverture du cabinet médical
  • Pharmacie de garde : pour les besoins médicamenteux urgents la nuit ou le week-end

Protocoles d’urgence : les procédures à mettre en place

La fiche d’urgence : un outil indispensable

Chaque domicile où intervient une aide à domicile devrait disposer d’une fiche d’urgence clairement visible, idéalement affichée près du téléphone ou sur le réfrigérateur. Cette fiche doit contenir :

  • Les coordonnées complètes de la personne (nom, prénom, date de naissance)
  • L’adresse exacte avec les informations d’accès
  • Le numéro de téléphone du domicile et du portable s’il existe
  • Le groupe sanguin si connu
  • Les antécédents médicaux importants
  • Les allergies connues, notamment médicamenteuses
  • Les traitements en cours (joindre une copie de l’ordonnance)
  • Les coordonnées du médecin traitant
  • Les coordonnées des personnes à prévenir en cas d’urgence
  • Les numéros d’urgence

Le cahier de liaison : tracer pour mieux communiquer

Le cahier de liaison est un outil de communication essentiel entre les différents intervenants au domicile de la personne. Chaque passage doit y être consigné avec :

  • La date et l’heure d’intervention
  • Les soins ou aides réalisés
  • L’état général de la personne
  • Tout événement inhabituel, même mineur
  • Les transmissions importantes pour les collègues

En cas d’urgence, ce cahier constitue une source d’information précieuse pour les secours, leur permettant de comprendre l’évolution récente de l’état de la personne.

La formation aux gestes d’urgence : un investissement crucial

Tout professionnel de l’aide à domicile devrait bénéficier d’une formation aux gestes de premiers secours. Le PSC1 (Prévention et Secours Civiques de niveau 1) constitue la base, mais des formations plus spécifiques existent pour les professionnels travaillant auprès de publics vulnérables.

DYNSEO accompagne les professionnels de l’aide à domicile dans leur montée en compétences grâce à des formations adaptées à leurs besoins spécifiques.

Formation DYNSEO - Stimuler et créer du lien

La formation « Stimuler et créer du lien avec les jeux DYNSEO » permet aux professionnels d’acquérir des compétences complémentaires essentielles. Au-delà des gestes d’urgence, elle enseigne comment maintenir et stimuler les capacités des personnes accompagnées, contribuant ainsi à la prévention des situations d’urgence. Une personne dont les capacités cognitives et physiques sont régulièrement sollicitées sera en effet moins exposée aux risques de chute ou de malaise.

La gestion du stress en situation d’urgence

Comprendre les réactions de stress

Face à une situation d’urgence, le stress est une réaction naturelle et normale. Il peut cependant devenir paralysant s’il n’est pas maîtrisé. Comprendre ses manifestations permet de mieux les gérer :

  • Accélération du rythme cardiaque
  • Tremblements
  • Sensation de gorge serrée
  • Difficultés à réfléchir clairement
  • Tendance à la précipitation ou au contraire à la sidération

Techniques pour garder son calme

Plusieurs techniques simples permettent de maîtriser son stress en situation d’urgence :

La respiration contrôlée : inspirez lentement par le nez en comptant jusqu’à 4, bloquez votre respiration 4 secondes, puis expirez lentement par la bouche en comptant jusqu’à 4. Cette technique active le système nerveux parasympathique et favorise le retour au calme.
L’ancrage : concentrez-vous sur vos sensations physiques immédiates (vos pieds sur le sol, vos mains, les sons autour de vous) pour vous ramener au moment présent et éviter la spirale anxieuse.
Le discours intérieur positif : répétez-vous mentalement des phrases rassurantes comme « Je suis formé(e) pour gérer cette situation », « Je vais procéder étape par étape », « L’aide arrive ».
La priorisation : concentrez-vous sur une seule tâche à la fois. En situation d’urgence, l’ordre des priorités est toujours le même : protéger, alerter, secourir.

Le débriefing après une situation d’urgence

Après avoir vécu une situation d’urgence, il est important de prendre du temps pour « digérer » l’événement. Parlez-en avec vos collègues, votre responsable ou un professionnel de santé si nécessaire. Ne minimisez pas l’impact émotionnel que ces situations peuvent avoir sur vous.

Les structures d’aide à domicile proposent souvent des temps de parole collectifs ou des séances de supervision qui permettent d’échanger sur les situations difficiles rencontrées.

La coordination des soins : un facteur clé de sécurité

L’importance du travail en réseau

L’aide à domicile s’inscrit dans un écosystème de soins et d’accompagnement. La coordination entre les différents intervenants (médecin traitant, infirmier, kinésithérapeute, aide à domicile, aidants familiaux) est essentielle pour assurer la sécurité de la personne accompagnée.

Les transmissions d’informations entre professionnels permettent de repérer précocement les signes d’alerte et de prévenir les situations d’urgence. Un changement de comportement observé par l’aide à domicile peut être le premier signe d’une pathologie que le médecin pourra diagnostiquer et traiter avant qu’elle ne s’aggrave.

Les outils de coordination

Plusieurs outils facilitent la coordination des intervenants :

  • Le cahier de liaison déjà évoqué
  • Les réunions de coordination pluridisciplinaire
  • Les applications de coordination des soins
  • Le dossier médical partagé (Mon espace santé)

Prévention et anticipation : la meilleure des urgences est celle qui n’arrive pas

L’évaluation des risques au domicile

Une évaluation régulière des risques au domicile permet d’identifier et de corriger les facteurs de danger avant qu’un accident ne survienne. Cette évaluation doit porter sur :

L’environnement physique : état des sols, éclairage, encombrement, accessibilité des espaces, équipements sanitaires, système de chauffage…
Les facteurs liés à la personne : capacités de déplacement, troubles sensoriels, troubles cognitifs, médication, état nutritionnel…
L’organisation de l’aide : adéquation du plan d’aide aux besoins, présence de dispositifs d’alerte (téléassistance), connaissance du réseau de proximité…

Le rôle crucial de la stimulation cognitive

La prévention des situations d’urgence passe aussi par le maintien des capacités de la personne. Une personne dont les fonctions cognitives sont préservées sera plus à même de :

  • Reconnaître les signes d’alerte concernant sa propre santé
  • Appeler à l’aide si nécessaire
  • Coopérer avec les secours
  • Suivre les consignes de sécurité

C’est pourquoi l’intégration d’activités de stimulation cognitive dans l’accompagnement quotidien est fondamentale.

Boîte à outils de l'aide à domicile DYNSEO

La Boîte à outils de l’aide à domicile développée par DYNSEO offre aux professionnels un ensemble de ressources pratiques pour enrichir leur accompagnement quotidien. Elle comprend des activités de stimulation adaptées, des fiches pratiques et des conseils pour créer des moments de qualité avec les personnes accompagnées. En intégrant ces outils dans leur pratique, les aides à domicile contribuent activement à la prévention des situations d’urgence.

La téléassistance : un filet de sécurité supplémentaire

Les dispositifs de téléassistance permettent aux personnes âgées vivant seules d’alerter rapidement les secours en cas de problème. Un simple bouton porté autour du cou ou au poignet permet de déclencher une alerte transmise à une centrale d’écoute disponible 24h/24.

Certains systèmes plus avancés intègrent des détecteurs de chute automatiques, des capteurs de mouvement ou même des systèmes d’intelligence artificielle capables de détecter des anomalies dans les habitudes de vie.

Le rôle des aidants familiaux

Les aidants familiaux sont des partenaires essentiels dans la prévention et la gestion des urgences. Ils connaissent intimement la personne, ses habitudes, ses réactions habituelles. Leur vigilance et leur capacité à repérer les changements subtils sont précieuses.

Il est important de les informer des protocoles d’urgence, de s’assurer qu’ils disposent des numéros utiles et qu’ils savent comment réagir en cas de problème. Les moments de transmission entre l’aide à domicile et l’aidant familial sont des occasions privilégiées pour partager les observations et coordonner la vigilance.

Situations particulières : adapter sa réponse

L’urgence chez la personne atteinte de troubles cognitifs

L’accompagnement d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée présente des spécificités en situation d’urgence. La personne peut :

  • Ne pas comprendre ce qui lui arrive
  • Ne pas pouvoir exprimer clairement sa douleur ou ses symptômes
  • Être agitée ou au contraire apathique
  • Refuser l’aide ou les soins
  • Ne pas reconnaître les intervenants

Dans ces situations, il est essentiel de :

  • Rester calme et rassurant
  • Parler doucement, avec des phrases courtes et simples
  • Se placer face à la personne, à sa hauteur
  • Éviter les gestes brusques
  • Expliquer chaque action avant de la réaliser
  • Solliciter si possible la présence d’une personne que la personne reconnaît

Le programme EDITH de DYNSEO est particulièrement adapté aux personnes présentant des troubles cognitifs. En proposant des exercices ludiques et adaptés au niveau de chacun, il permet de maintenir le lien et la communication, même avec des personnes dont les capacités sont altérées. Cette relation de confiance établie au quotidien facilitera la gestion des situations d’urgence.

L’urgence nocturne

Les urgences survenant la nuit présentent des difficultés particulières : obscurité, personnel réduit, fatigue de l’intervenant et de la personne, accès aux soins plus complexe.

Pour les intervenants de nuit, il est crucial de :

  • Connaître parfaitement les lieux et leur disposition
  • Disposer d’une lampe de poche à portée de main
  • Avoir les numéros d’urgence facilement accessibles
  • Connaître les protocoles spécifiques de l’établissement ou du service
  • Ne pas hésiter à appeler les secours en cas de doute

L’urgence en zone rurale

En zone rurale, les délais d’intervention des secours peuvent être plus longs. Cette réalité impose une vigilance accrue et une préparation renforcée :

  • S’assurer que l’adresse est facilement repérable (numéro visible, description précise de l’accès)
  • Anticiper les besoins : trousse de premiers secours complète, couverture de survie…
  • Connaître les particularités locales : pompiers volontaires, médecin de garde, voisinage pouvant intervenir rapidement

Le retour d’expérience : apprendre de chaque situation

L’analyse des événements indésirables

Chaque situation d’urgence, qu’elle ait été bien ou mal gérée, est une occasion d’apprentissage. L’analyse a posteriori permet d’identifier :

  • Ce qui a bien fonctionné
  • Ce qui aurait pu être amélioré
  • Les facteurs ayant contribué à la survenue de l’événement
  • Les mesures préventives à mettre en place

Cette démarche d’amélioration continue contribue à la qualité et à la sécurité de l’accompagnement.

Le partage des bonnes pratiques

Les retours d’expérience gagnent à être partagés au sein des équipes et des structures. Les réunions de service, les formations internes et les groupes d’analyse de pratiques sont des espaces privilégiés pour ces échanges.

Conclusion : être préparé pour mieux protéger

La gestion des urgences à domicile est une compétence qui s’acquiert et s’entretient. Elle repose sur trois piliers fondamentaux : la connaissance (des gestes, des protocoles, des numéros d’urgence), la préparation (équipement, organisation, anticipation) et l’attitude (calme, méthode, humanité).

En tant que professionnel de l’aide à domicile, vous êtes souvent la première personne à détecter un problème et à intervenir. Cette responsabilité est grande, mais vous n’êtes pas seul : vous faites partie d’une chaîne de soins et de secours dont chaque maillon est essentiel.

La prévention reste cependant la meilleure des stratégies. En contribuant au maintien des capacités physiques et cognitives des personnes que vous accompagnez, en veillant à leur sécurité au quotidien, en repérant précocement les signes d’alerte, vous réduisez significativement le risque de survenue d’une urgence.

DYNSEO s’engage aux côtés des professionnels de l’aide à domicile pour les accompagner dans cette mission. À travers ses programmes de stimulation cognitive comme EDITH, sa formation dédiée aux professionnels et sa boîte à outils pratique, DYNSEO fournit des ressources concrètes pour un accompagnement de qualité, préventif et bienveillant.

N’oubliez jamais : votre présence, votre vigilance et votre professionnalisme font la différence dans la vie des personnes que vous accompagnez. Chaque jour, par votre action, vous contribuez à leur sécurité et à leur bien-être.

Ressources complémentaires DYNSEO :

Article rédigé par DYNSEO, spécialiste des solutions numériques pour le bien-vieillir et l’accompagnement des troubles cognitifs.

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