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Du XVIIIème siècle à nos jours, l’évolution de nos grand-mères

 

Le rôle de la grand-mère est progressivement né au cours du XVIIIième – XIXième siècle. La science explique ce phénomène : d’un côté le taux de mortalité des enfants à la naissance était beaucoup moins important, de l’autre l’espérance de vie s’était rallongée. En effet en 1820, à la naissance, l’espérance de vie était de 39 ans pour les hommes, et 40 ans pour les femmes. La médecine ayant également fait de grands progrès.

Nous allons retracer dans cette rétrospective l’évolution de nos grands-mères à travers les âges.

Comment est venu le terme de « grand-mère » ? Quel rôle avait-elle à l’époque ? Est-ce toujours le même aujourd’hui ?

 

XVIIIième – XIXième siècle : apparition du rôle de grand-mère

Au siècle des Lumières, le rôle de la vieillesse se dote d’une image très positive : malgré les difficultés liées à l’âge, la découverte de ses enfants et des petits-enfants est très réconfortante. Cela efface l’image d’une grand-mère finissant sa vie seule et isolée. Avec son nouveau rôle de grand-mère, la vie apparaît alors comme sans cesse renouvelée.

C’est ainsi que le mot de grand-mère apparaît dans la langue française. Jean-Pierre Bois dans son ouvrage « L’art d’être grand-mère au XVI-XVIIème siècle » nous signale que justement le mot grand-mère est arrivé tardivement dans la langue française. Auparavant on parlait de l’aïeule. Le mot grand-mère apporte à ce nouveau rôle social de la tendresse dans la relation. A l’époque souvent en charge de l’éducation, la grand-mère a construit avec ses petits-enfants une relation privilégiée. Les traditions vont commencer à s’enseigner et se transmettre de générations en générations. Par exemple c’était la grand-mère qui apprenait à sa fille à changer un enfant, lui donner les premiers soins, etc. De plus, « Quand les travaux extérieurs, ceux des champs par exemple, ne permettent pas d’employer les petits-enfants, les mères se déchargent de la surveillance sur les aïeules désormais irrévocablement utiles dans une famille élargie à cette troisième génération. Dans les milieux de Cour, ou plus encore de ville, les grands-mères excellent dans ce rôle familial utile.», écrit Jean-Pierre Bois.

 

La grand-mère apparaît également dans la littérature… ou plutôt devrons-nous dire Mère-Grand. La version la plus connue du Petit Chaperon Rouge des frères Grimm est parue en 1857. Elle raconte l’histoire d’une petite-fille qui traverse la forêt pour apporter des vivres à sa grand-mère. Elle tombe nez à nez avec un loup qui la piège et va dévorer la grand-mère et sa petite-fille. Elles seront sauvées par un chasseur qui ouvrira le ventre du Loup. La délivrance finale peut être interprétée comme une métamorphose et une renaissance.

 

 

Cependant au XVIIIième et XIXième siècle, le rôle de grand-mère n’est pas encore assumé par toutes.

 

XXième siècle : la grand-mère devient populaire

La grand-mère est devenue « populaire » notamment grâce à ses apparitions de plus en plus fréquentes dans la littérature et les bande-dessinées, mais aussi dans le monde du commerce et de la vie de tous les jours.

Dans une version plus rock-and-roll, nous retrouvons l’autoritaire Ma Dalton, la mère des frères Dalton. C’est une petite boule de feu qui commet des hold-ups : armée de son revolver chargé, elle pique ce dont elle a besoin dans les commerces de la ville. Les commerçants, attendris par son grand âge, se laissent faire, sans réaliser qu’elle sait très bien se servir de son revolver !

La télévision et le cinéma parlent aussi de nos grands-mères, comme le montrent le duo des Vamps ou alors le très bon film Mrs Doubtfire avec Robin Williams ! Pour reconquérir sa femme et ne pas perdre ses enfants, Robin Williams, mari désordonné, se transforme en fée du logis en se déguisant en Mrs Doubtfire, une gouvernante écossaise très expérimentée. Elle inspire la confiance et rassure : elle est la confidente de chacun.

 

Enfin, les marques mettent également à l’honneur les grands-mères. La plus célèbre d’entre elles est Mamie Nova et ses yaourts, marque créé en 1949.

La grand-mère de Mamie Nova avec ses cheveux blancs et sa robe bleue est devenue très célèbre ! Très connue grâce au premier slogan « Merci Qui ? », les campagnes de pub à succès se sont enchaînées jusqu’à une erreur de communication qui leur vaudra beaucoup. Un enfant déclarait dans la publicité : « la mamie que je préfère, elle est dans le frigidaire » De nos jours, Mamie Nova a changé sa ligne éditoriale et s’est adaptée à l’évolution des mœurs. Mamie Nova désormais prend soin d’elle et pense à son bien-être.

 

La mamie d’aujourd’hui : bien-être, tendance, indépendante

Effectivement la culture du bien-être (manger sain, bouger, sortir) a conquis nos grands-mères jusqu’à en faire un art de vivre… et ce jusqu’à perturber les traditionnels plats cuisinés par nos grands-mères : exit l’orgie de bons petits gâteaux et plats cuisinés, désormais on cuisine mais sain ! Même si cette nouvelle habitude de grand-mère ne fait pas l’unanimité…

 

La grand-mère des années 2010 est connectée. Connectée car elle maîtrise les SMS, l’ouverture des photos sur son smartphone ; elle connaît Skype, a appris à prononcer Google correctement, et ne sort plus sans sa tablette ! « Addicted » elle se rapproche de ses petits enfants en partageant avec eux le goût pour la découverte, et des jeux (les jeux Stim’Art sur tablette, mais aussi le bridge, le solitaire, les sudokus, et mots-fléchés).

 

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La grand-mère des années 2010 est également indépendante et ne s’arrête pas toujours de travailler.

Geneviève de Fontenay, qui a tenu les reines du concours Miss France pendant des années, a créé à 81 ans son propre concours de beauté, Miss Prestige National. La reine Elizabeth II, qui est même arrière grand-mère, est toujours à la tête du royaume à 87 ans. Tina Turner, toujours en pleine forme à 72 ans, enchaîne encore les spectacles, l’exubérante Iris Apfel est l’égérie de la marque de beauté Mac à l’âge de 92 Ans,  … Les exemples de grand-mère actives et combatives, il y en a encore beaucoup !

 

Enfin, même si la grand-mère type évolue et se diversifie, le rôle de la grand-mère n’a lui peu évolué : le rôle d’éducation, de mamie confidente est bel et bien toujours présent.  La notion de tendresse associée à la « grand-mère » s’est même accrue, car désormais la grand-mère est très souvent appelée « mamie ». La mamie reste donc la personne à qui l’on se confie, à qui l’on fait confiance, et qui peut se permettre de tout nous dire. Et cela nous fait du bien !

 

Afin de clôre cette rétrospective en citant deux célébrités qui nous prouvent qu’on a besoin de nos mamies (et grand-pères !)

Le premier est acteur, Brad Pitt, et en répondant à une interview où on lui demandait comment il faisait pour rester humble, il a déclaré « C’est facile. Quand j’ai appelé mes grands-parents l’autre jour, mon grand-père m’a dit : “J’ai vu ton film”. Je lui demande lequel, et là je l’entends dire à ma grand-mère “Betty, c’est quoi le nom du film qu’on a vu la dernière fois et qu’on n’a pas aimé ?”. Si ce genre d’expérience ne vous remet pas les pieds sur terre, alors rien ne le fera.”.

 

Nous terminerons sur cette citation de Louisa May Alcott, l’ auteur des Quatre Filles du Docteur March :

 

« Une maison a besoin d’une grand-mère.”

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