Organiser sa semaine de rééducation post-AVC : un planning qui tient la route

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Après un AVC, la rééducation devient le fil conducteur de votre quotidien. Entre les séances de kinésithérapie, d’orthophonie, les rendez-vous médicaux et les moments de repos indispensables, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Comment structurer sa semaine sans s’épuiser ? Comment trouver le bon équilibre entre effort et récupération ? Dans cet article, nous vous proposons des clés concrètes pour organiser votre semaine de rééducation de manière réaliste et efficace.

Pourquoi l’organisation est-elle si importante après un AVC ?

La rééducation : un marathon, pas un sprint

La récupération après un AVC ne se fait pas en quelques jours. C’est un processus long qui demande de la patience, de la régularité et surtout une organisation solide. Sans planning structuré, vous risquez soit de vous épuiser en voulant trop en faire, soit de manquer de constance dans vos exercices.

Les bénéfices d’une semaine bien organisée :

  • Réduction du stress et de l’anxiété liés à l’incertitude
  • Meilleure gestion de l’énergie au fil de la semaine
  • Plus grande régularité dans les exercices de rééducation
  • Sentiment de reprendre le contrôle sur sa vie
  • Possibilité d’anticiper les moments de fatigue
  • Meilleure communication avec les proches et les soignants
  • Les défis spécifiques de la rééducation post-AVC

    Après un AVC, plusieurs facteurs rendent l’organisation plus complexe qu’avant. La fatigabilité est souvent accrue, la concentration peut être plus difficile, et il faut jongler avec de nombreux rendez-vous médicaux. Certains patients se sentent submergés par le nombre de choses à gérer.

    C’est pourquoi un planning adapté n’est pas un luxe, mais un véritable outil thérapeutique. Il permet de visualiser sa semaine, de ne rien oublier, et surtout de respecter son propre rythme de récupération.

    Les piliers d’un planning de rééducation efficace

    1. Identifier ses séances de rééducation prioritaires

    Avant de construire votre planning, commencez par lister toutes vos séances de rééducation et leur fréquence :

    Les séances classiques en post-AVC :

  • Kinésithérapie motrice : pour retrouver la mobilité, la force musculaire et l’équilibre (généralement 2 à 5 fois par semaine selon les besoins)
  • Ergothérapie : pour réapprendre les gestes du quotidien et améliorer l’autonomie (1 à 3 fois par semaine)
  • Orthophonie : en cas de troubles du langage ou de la déglutition (2 à 4 fois par semaine)
  • Rééducation cognitive : pour travailler la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives
  • Suivi psychologique : pour accompagner les bouleversements émotionnels
  • Consultations médicales : neurologue, médecin rééducateur, etc.
  • Notez la durée de chaque séance et le niveau de fatigue qu’elle génère habituellement. Cela vous aidera à mieux répartir vos activités dans la semaine.

    2. Évaluer honnêtement votre niveau d’énergie

    La fatigue post-AVC est une réalité que beaucoup de patients sous-estiment au début. Elle n’est pas toujours proportionnelle à l’effort fourni et peut survenir de manière imprévisible.

    Comment mesurer votre énergie ?

    Utilisez une échelle simple de 1 à 10 pour évaluer votre niveau d’énergie à différents moments de la journée. Au bout d’une semaine, vous identifierez vos « pics » et vos « creux » énergétiques. Par exemple, beaucoup de patients constatent qu’ils sont plus en forme le matin et que leur énergie baisse considérablement après le déjeuner.

    Les signaux d’alerte de la fatigue excessive :

  • Difficulté à vous concentrer pendant les séances
  • Besoin de siestes non prévues
  • Irritabilité ou émotions à fleur de peau
  • Maux de tête récurrents
  • Perte de motivation pour les exercices
  • Sommeil perturbé la nuit suivante
  • Si vous remarquez plusieurs de ces signes, c’est que votre planning est peut-être trop chargé. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin rééducateur.

    3. Intégrer les temps de repos comme des rendez-vous à part entière

    C’est l’erreur la plus courante : considérer le repos comme du temps « perdu » entre deux séances. Au contraire, le repos fait partie intégrante de la rééducation. C’est pendant ces moments que votre cerveau consolide les apprentissages et que votre corps récupère.

    Les différents types de repos nécessaires :

  • Repos physique : siestes courtes (20-30 minutes), moments allongés sans stimulation
  • Repos cognitif : pauses loin des écrans, activités calmes et répétitives
  • Repos social : moments seul, sans besoin d’interagir ou de « faire bonne figure »
  • Repos émotionnel : activités apaisantes (musique douce, contact avec la nature, méditation)
  • Bloquez ces temps de repos dans votre agenda comme vous le feriez pour un rendez-vous médical. Ils ne sont pas négociables.

    Construire son planning semaine par semaine

    Étape 1 : Le cadre de base

    Commencez par poser le squelette de votre semaine avec les éléments fixes et non négociables.

    À inscrire en premier :

    1. Les rendez-vous médicaux et paramédicaux (donnés par vos professionnels de santé)

    2. Les temps de sommeil (y compris les siestes si nécessaire)

    3. Les repas (à horaires réguliers pour maintenir un rythme)

    4. Les soins d’hygiène et routines personnelles

    Exemple de cadre de base pour une journée type :

  • 7h00 – 8h30 : Lever, petit-déjeuner, routine matinale
  • 12h30 – 14h00 : Déjeuner et temps de repos post-repas
  • 19h00 – 20h00 : Dîner
  • 22h00 – 7h00 : Nuit de sommeil
  • Ce cadre doit rester stable d’un jour à l’autre. La régularité des horaires aide votre cerveau à se réorganiser et facilite la récupération.

    Étape 2 : Placer les séances de rééducation

    Une fois le cadre posé, intégrez vos séances de rééducation en tenant compte de plusieurs facteurs.

    Règles d’or pour placer vos séances :

    Respecter votre chronobiologie : Si vous êtes plus en forme le matin, programmez les séances les plus exigeantes (physiquement ou cognitivement) à ce moment-là. Gardez l’après-midi pour des activités plus légères ou les séances plus courtes.

    Alterner les types d’efforts : Ne planifiez pas deux séances physiquement intenses le même jour. Si vous avez une séance de kinésithérapie intense le matin, privilégiez l’orthophonie ou le suivi psychologique l’après-midi.

    Prévoir des temps de récupération : Laissez au minimum 1h30 à 2h entre deux séances pour permettre à votre corps et votre esprit de récupérer.

    Grouper intelligemment les rendez-vous : Si possible, essayez de regrouper les séances qui se déroulent dans le même lieu pour éviter trop de déplacements fatigants.

    Exemple de répartition sur une journée :

  • 9h00 – 10h00 : Kinésithérapie (séance intense)
  • 10h00 – 11h00 : Temps de récupération à domicile
  • 11h00 – 12h00 : Exercices cognitifs en autonomie (15-20 minutes d’exercices légers)
  • 14h30 – 15h30 : Orthophonie (après repos post-déjeuner)
  • 16h00 – 17h00 : Temps libre / activité plaisir
  • Étape 3 : Ajouter les exercices en autonomie

    Entre les séances avec les professionnels, vous devrez probablement effectuer des exercices à domicile. Ces moments d’auto-rééducation sont essentiels pour progresser, mais ils doivent être planifiés avec soin.

    Comment intégrer les exercices en autonomie :

    Courte durée, haute fréquence : Plutôt que de bloquer une heure d’exercices, fractionnez en plusieurs sessions de 15-20 minutes réparties dans la semaine. C’est plus gérable et tout aussi efficace.

    Ritualisez les moments : Associez vos exercices à un moment précis de la journée. Par exemple : « Tous les matins après le petit-déjeuner, je fais 15 minutes de rééducation cognitive avec l’application JOE. »

    Variez les activités : Alternez les exercices moteurs, cognitifs et fonctionnels pour maintenir votre motivation et solliciter différentes fonctions.

    Utilisez les bons outils : Des applications comme JOE, votre coach cérébral, développée par DYNSEO, proposent des exercices ludiques et adaptés pour travailler la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives. L’avantage ? Vous pouvez faire vos séances depuis votre domicile, à votre rythme, avec un suivi de vos progrès.

    JOE, votre coach cérébral

    Le programme JOE vous permet de :

  • Travailler votre mémoire, votre attention et votre concentration
  • Suivre votre évolution semaine après semaine
  • Adapter la difficulté selon vos capacités du jour
  • Maintenir votre motivation avec des exercices variés et ludiques
  • Étape 4 : Prévoir du temps pour les activités plaisir

    La rééducation ne doit pas occuper 100% de votre temps. Il est crucial de maintenir des activités qui vous font plaisir, qui nourrissent votre moral et qui donnent du sens à vos journées.

    Exemples d’activités à intégrer :

  • Écouter de la musique
  • Jardiner (même quelques minutes)
  • Lire ou écouter des livres audio
  • Passer du temps avec vos proches
  • Regarder un film ou une série
  • Pratiquer un loisir créatif adapté (dessin, peinture, puzzle)
  • Sortir prendre l’air, même brièvement
  • Ces moments ne sont pas du temps perdu. Ils participent activement à votre bien-être psychologique, qui est un facteur essentiel de récupération.

    Un exemple de planning hebdomadaire réaliste

    Voici un exemple de planning pour une personne en rééducation post-AVC, à 3 mois de l’accident. Ce planning est donné à titre indicatif et doit être adapté à votre situation personnelle.

    Lundi

    Matin

  • 8h00 : Petit-déjeuner
  • 9h00 – 10h00 : Kinésithérapie
  • 10h30 – 11h00 : Repos
  • 11h00 – 11h20 : Exercices cognitifs autonomes (JOE)
  • Après-midi

  • 12h30 : Déjeuner
  • 13h30 – 14h30 : Sieste/repos
  • 15h00 – 16h00 : Orthophonie
  • 16h30 – 18h00 : Temps libre (lecture, musique)
  • Soir

  • 19h00 : Dîner
  • 20h00 – 21h30 : Activité plaisir (film, temps en famille)
  • 22h00 : Coucher
  • Mardi

    Matin

  • 8h00 : Petit-déjeuner
  • 9h00 – 9h20 : Exercices cognitifs autonomes (JOE)
  • 10h00 – 11h00 : Ergothérapie
  • 11h30 – 12h30 : Promenade ou activité douce
  • Après-midi

  • 12h30 : Déjeuner
  • 13h30 – 14h30 : Repos
  • 15h00 – 18h00 : Après-midi libre (visite, activité plaisir)
  • Soir

  • 19h00 : Dîner
  • 20h00 – 21h30 : Temps calme
  • 22h00 : Coucher
  • Mercredi

    Matin

  • 8h00 : Petit-déjeuner
  • 9h00 – 10h00 : Kinésithérapie
  • 10h30 – 11h30 : Repos
  • 11h30 – 12h00 : Exercices fonctionnels autonomes (préparation repas adapté)
  • Après-midi

  • 12h30 : Déjeuner
  • 13h30 – 14h30 : Sieste/repos
  • 15h00 – 16h00 : Suivi psychologique
  • 16h30 – 18h00 : Temps libre
  • Soir

  • 19h00 : Dîner
  • 20h00 – 21h30 : Activité créative douce
  • 22h00 : Coucher
  • Jeudi

    Matin

  • 8h00 : Petit-déjeuner
  • 9h00 – 9h20 : Exercices cognitifs autonomes (JOE)
  • 10h00 – 11h00 : Orthophonie
  • 11h30 – 12h30 : Repos / lecture
  • Après-midi

  • 12h30 : Déjeuner
  • 13h30 – 14h30 : Repos
  • 15h00 – 16h00 : Kinésithérapie
  • 16h30 – 18h00 : Temps libre
  • Soir

  • 19h00 : Dîner
  • 20h00 – 21h30 : Temps en famille
  • 22h00 : Coucher
  • Vendredi

    Matin

  • 8h00 : Petit-déjeuner
  • 9h00 – 10h00 : Ergothérapie
  • 10h30 – 11h00 : Repos
  • 11h00 – 11h20 : Exercices cognitifs autonomes (JOE)
  • Après-midi

  • 12h30 : Déjeuner
  • 13h30 – 14h30 : Sieste/repos
  • 15h00 – 18h00 : Après-midi plus libre (sortie si énergie disponible)
  • Soir

  • 19h00 : Dîner
  • 20h00 – 21h30 : Activité plaisir
  • 22h00 : Coucher
  • Week-end (Samedi et Dimanche)

    Structure allégée :

  • Maintien des horaires de repas et de sommeil
  • Pas de séance de rééducation formelle (sauf exception)
  • 10-15 minutes d’exercices cognitifs légers (JOE) si vous vous sentez bien
  • Privilégier les activités sociales et de loisirs
  • Temps en famille ou avec des amis
  • Activités plaisir et détente
  • Le week-end doit rester un moment de récupération et de plaisir. Il permet à votre corps et votre esprit de « digérer » tous les apprentissages de la semaine.

    Adapter son planning : les ajustements nécessaires

    Semaine facile vs semaine difficile

    Votre énergie ne sera pas constante d’une semaine à l’autre. Certaines semaines, vous vous sentirez capable d’en faire plus, d’autres semaines seront plus difficiles.

    En semaine difficile :

  • Réduisez la durée des exercices autonomes (de 20 à 10 minutes)
  • Augmentez les temps de repos entre les séances
  • Annulez les activités non essentielles
  • Prévenez vos thérapeutes que vous êtes fatigué
  • Ne culpabilisez pas : c’est normal et temporaire
  • En semaine facile :

  • Vous pouvez légèrement augmenter la durée des exercices
  • Ajoutez une activité plaisir supplémentaire
  • Profitez-en pour les tâches repoussées (administratif, etc.)
  • Mais attention à ne pas vous surmener : la récupération reste prioritaire
  • Les signaux qui indiquent qu’il faut ralentir

    Votre corps vous envoie des messages. Apprenez à les écouter.

    Signaux d’alerte :

  • Vous vous endormez pendant les séances
  • Vous êtes irritable avec vos proches
  • Vous appréhendez vos séances de rééducation
  • Votre sommeil nocturne est perturbé
  • Vous avez des maux de tête fréquents
  • Vous notez une régression dans vos capacités
  • Vous vous sentez démotivé ou découragé
  • Si vous observez plusieurs de ces signaux, consultez rapidement votre médecin rééducateur. Il pourra vous aider à ajuster votre planning.

    Communiquer avec son équipe soignante

    Votre planning n’est pas gravé dans le marbre. Il doit évoluer avec votre récupération et vos besoins.

    Comment bien communiquer :

    Tenez un journal de bord : Notez chaque jour votre niveau d’énergie, vos réussites, vos difficultés. Cela vous donnera une base concrète pour échanger avec vos thérapeutes.

    Soyez honnête : Si une séance est trop difficile ou mal placée dans la journée, dites-le. Les professionnels sont là pour adapter la rééducation à vous, pas l’inverse.

    Proposez des ajustements : Vous êtes l’expert de votre ressenti. N’hésitez pas à suggérer des modifications d’horaires ou de fréquence.

    Faites le point régulièrement : Toutes les 2-3 semaines, faites un bilan avec votre médecin rééducateur pour voir si le planning est toujours adapté.

    Les outils pratiques pour s’organiser

    Les supports papier

    Certaines personnes préfèrent la simplicité du papier. C’est visuel, tactile, et ne nécessite pas d’écran.

    Le planning mural :

    Un grand calendrier mensuel affiché dans un lieu de passage (cuisine, couloir) permet de visualiser toute la semaine d’un coup d’œil. Utilisez des couleurs différentes pour chaque type de séance :

  • Bleu pour la kinésithérapie
  • Vert pour l’orthophonie
  • Orange pour l’ergothérapie
  • Rose pour les exercices autonomes
  • Jaune pour les temps de repos obligatoires
  • Le carnet de bord :

    Un petit cahier où vous notez chaque jour :

  • Vos séances effectuées
  • Votre niveau d’énergie (échelle de 1 à 10)
  • Vos réussites de la journée
  • Vos difficultés rencontrées
  • Vos observations personnelles
  • Ce carnet devient vite un outil précieux pour suivre votre progression et communiquer avec vos thérapeutes.

    Les outils numériques

    Si vous êtes à l’aise avec les écrans, plusieurs solutions existent.

    Les applications de calendrier :

    Google Calendar, Outlook ou d’autres applications permettent de :

  • Programmer des rappels pour chaque séance
  • Bloquer des plages horaires pour les repos
  • Partager votre planning avec vos proches
  • Recevoir des notifications
  • Les applications dédiées à la rééducation :

    Des plateformes comme DYNSEO proposent des programmes complets pour accompagner la rééducation cognitive. JOE, votre coach cérébral intègre notamment un système de suivi qui vous permet de visualiser vos progrès et d’adapter vos exercices au fil des semaines.

    Les applications de prise de notes :

    Evernote, Notion ou simplement l’application Notes de votre téléphone peuvent remplacer le carnet papier si vous préférez taper que écrire.

    L’importance du soutien de l’entourage

    Vous n’êtes pas seul dans cette aventure. Votre entourage joue un rôle crucial dans l’organisation de votre semaine.

    Comment impliquer vos proches :

    Partagez votre planning : Vos proches doivent connaître votre emploi du temps pour ne pas perturber vos temps de repos ou de séances.

    Déléguez certaines tâches : N’hésitez pas à demander de l’aide pour les courses, le ménage, les rendez-vous administratifs. Ce n’est pas de la faiblesse, c’est de l’intelligence pour préserver votre énergie pour la rééducation.

    Communiquez sur vos besoins : Expliquez clairement quand vous avez besoin de calme, quand vous êtes fatigué, quand vous avez envie d’interaction sociale.

    Célébrez les petites victoires ensemble : Vos progrès, même minimes, méritent d’être reconnus. Partagez vos réussites avec ceux qui vous accompagnent.

    Se former pour mieux s’organiser

    Comprendre les mécanismes de la récupération post-AVC vous aide à mieux organiser votre semaine. Quand vous savez pourquoi certaines pratiques sont recommandées, il devient plus facile de les intégrer dans votre quotidien.

    DYNSEO propose une formation complète sur l’AVC pour comprendre la maladie et trouver des solutions pour le quotidien. Cette formation s’adresse aux patients, aux aidants et aux proches qui souhaitent :

    Formation AVC DYNSEO

  • Comprendre les différents types d’AVC et leurs conséquences
  • Identifier les séquelles possibles (motrices, cognitives, émotionnelles)
  • Découvrir les principes de la rééducation efficace
  • Apprendre à organiser le quotidien après l’AVC
  • Connaître les ressources et aides disponibles
  • Adapter son environnement pour favoriser l’autonomie
  • Cette formation vous donne les clés pour devenir acteur de votre rééducation et optimiser votre organisation quotidienne.

    Ressources pour accompagner les personnes post-AVC

    Pour aller plus loin dans l’accompagnement et l’organisation de la rééducation, DYNSEO met à disposition un guide complet pour accompagner les personnes suite à un AVC.

    Guide accompagnement post-AVC

    Ce guide pratique couvre de nombreux aspects essentiels :

  • Les étapes de la récupération post-AVC
  • L’organisation pratique du quotidien
  • La gestion des troubles cognitifs
  • Les techniques de communication adaptées
  • Le soutien psychologique et émotionnel
  • Les exercices à faire à domicile
  • Les aménagements du domicile
  • Que vous soyez patient, aidant ou proche, ce guide vous offre des conseils concrets et des solutions pratiques pour mieux vivre le quotidien après un AVC.

    Les erreurs à éviter dans son planning

    Erreur n°1 : Vouloir tout faire tout de suite

    La tentation est grande de multiplier les séances pour récupérer plus vite. Mais la récupération ne fonctionne pas comme ça. Plus n’est pas forcément mieux. Un planning surchargé mène à l’épuisement et peut même ralentir votre progression.

    La bonne approche : Commencez doucement et augmentez progressivement. Mieux vaut 3 séances de qualité que 6 séances où vous êtes épuisé et peu concentré.

    Erreur n°2 : Ne pas prévoir de marge

    Un planning « minute » où tout s’enchaîne sans respiration est voué à l’échec. Vous aurez des imprévus : un rendez-vous qui dure plus longtemps, une fatigue soudaine, un embouteillage.

    La bonne approche : Prévoyez toujours 30 minutes à 1 heure de « tampon » dans votre journée. Ces créneaux vides vous permettront d’absorber les imprévus sans que toute votre journée soit perturbée.

    Erreur n°3 : Négliger les activités plaisir

    La rééducation n’est pas qu’une affaire de discipline et de séances. Votre moral, votre motivation, votre envie de vivre sont des moteurs essentiels de la récupération.

    La bonne approche : Considérez les activités qui vous font plaisir comme aussi importantes que vos séances de rééducation. Elles ne sont pas optionnelles, elles sont thérapeutiques.

    Erreur n°4 : Comparer sa progression à celle des autres

    Chaque AVC est différent, chaque récupération est unique. Votre voisin de chambre à l’hôpital ne progressera pas au même rythme que vous, et ce n’est pas grave.

    La bonne approche : Focalisez-vous sur votre propre évolution. Comparez-vous à vous-même il y a une semaine, un mois. Célébrez vos propres progrès, même minimes.

    Erreur n°5 : Ne pas ajuster son planning

    Un planning n’est pas figé. Ce qui fonctionne en semaine 2 peut ne plus convenir en semaine 10. Votre état évolue, vos besoins changent.

    La bonne approche : Révisez votre planning toutes les 2-3 semaines. Qu’est-ce qui fonctionne bien ? Qu’est-ce qui est trop difficile ? Qu’est-ce qui manque ? Ajustez en conséquence.

    Garder la motivation semaine après semaine

    Célébrer les petites victoires

    Dans un processus long comme la rééducation post-AVC, il est facile de se décourager en regardant uniquement l’objectif final. Apprenez à reconnaître et célébrer chaque petit progrès.

    Exemples de victoires à célébrer :

  • Vous avez respecté votre planning cette semaine
  • Vous avez réussi un exercice qui vous résistait
  • Vous vous êtes senti moins fatigué après une séance
  • Vous avez réussi à communiquer un besoin à votre thérapeute
  • Vous avez passé un bon moment lors d’une activité plaisir
  • Vous avez accepté de demander de l’aide
  • Notez ces victoires dans votre carnet de bord. Les jours difficiles, vous pourrez les relire et vous rappeler le chemin parcouru.

    Varier les exercices pour maintenir l’intérêt

    La répétition est nécessaire en rééducation, mais la monotonie tue la motivation. Trouvez des façons de varier vos exercices tout en travaillant les mêmes compétences.

    Exemples pour la rééducation cognitive :

  • Lundi : Exercices de mémoire sur JOE
  • Mercredi : Puzzle ou jeu de société
  • Vendredi : Lecture et résumé d’un article
  • Week-end : Jeu de cartes en famille
  • Toutes ces activités sollicitent votre mémoire et votre attention, mais de façons différentes. Cela maintient l’intérêt et stimule votre cerveau sous différents angles.

    Visualiser ses progrès

    Il est parfois difficile de percevoir ses propres progrès quand on est dans le quotidien. Des outils de suivi objectifs vous aident à prendre du recul.

    Comment visualiser votre progression :

    Prenez des repères concrets : « En début de mois, je marchais 5 minutes, maintenant je marche 15 minutes. »

    Utilisez des applications de suivi : JOE, par exemple, enregistre vos performances aux exercices cognitifs et vous montre votre évolution sous forme de graphiques.

    Faites des points réguliers avec vos thérapeutes : Ils ont le recul nécessaire pour identifier vos progrès que vous ne voyez peut-être pas vous-même.

    Comparez vos carnets de bord : Relisez vos notes d’il y a un mois. Vous constaterez probablement des améliorations.

    S’autoriser les jours « off »

    Certains jours, vous n’aurez pas l’énergie pour suivre votre planning. C’est normal et c’est humain. Un jour « off » de temps en temps n’est pas un échec, c’est de l’écoute de soi.

    Ce qu’il faut retenir :

  • Un jour sans séance n’annule pas vos progrès
  • Le repos peut être plus bénéfique qu’une séance faite sans énergie
  • Vous reprendrez dès le lendemain
  • La bienveillance envers soi-même fait partie de la guérison
  • Conclusion : Votre planning, votre allié vers la récupération

    Organiser sa semaine de rééducation post-AVC n’est pas une contrainte supplémentaire, c’est un véritable outil de récupération. Un planning bien pensé vous permet de :

  • Respecter votre rythme sans vous épuiser ni vous démotiver
  • Maintenir la régularité indispensable aux progrès
  • Visualiser votre semaine et réduire le stress de l’inconnu
  • Équilibrer effort et récupération pour une progression optimale
  • Garder du temps pour vous et vos activités plaisir

Votre planning idéal sera unique, comme votre récupération. Il évoluera au fil des semaines, s’adaptera à vos progrès et à vos besoins changeants. L’important n’est pas d’avoir un planning parfait, mais un planning qui vous ressemble et que vous pouvez tenir sur la durée.

N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul dans cette aventure. Votre équipe médicale, vos proches, et des ressources comme celles proposées par DYNSEO sont là pour vous accompagner. La formation sur l’AVC, le programme JOE, et le guide d’accompagnement sont autant d’outils pour vous aider à organiser votre rééducation de manière efficace et sereine.

La route de la récupération est longue, mais chaque semaine bien organisée est un pas de plus vers votre autonomie retrouvée. Prenez le temps de construire un planning qui tient la route… et qui vous tient, vous, sur le chemin de la récupération.

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