Supports visuels TSA : le guide complet pour structurer l'environnement
Les supports visuels sont au cœur de l'accompagnement des personnes avec trouble du spectre de l'autisme (TSA). Séquences visuelles, pictogrammes, emplois du temps... Ces outils transforment l'information abstraite en supports concrets et prévisibles. Ce guide complet vous explique pourquoi ils sont si efficaces et comment les utiliser au mieux.
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Séquences visuelles Pictogrammes Timer visuel📋 Dans cet article
- 1. Pourquoi les supports visuels sont essentiels
- 2. Fondements scientifiques
- 3. Les différents types de supports visuels
- 4. L'emploi du temps visuel
- 5. Les séquences d'activités
- 6. Les pictogrammes de communication
- 7. Les scénarios sociaux
- 8. Créer des supports visuels efficaces
- 9. Introduire les supports visuels
- 10. Assurer la généralisation
- 11. Erreurs courantes à éviter
- 12. Nos outils à télécharger
- 13. Questions fréquentes
Pourquoi les supports visuels sont essentiels pour le TSA
Le profil cognitif autistique et le traitement visuel
Les personnes avec TSA présentent souvent un profil cognitif particulier caractérisé par des forces dans le traitement visuel et des difficultés dans le traitement auditif-verbal. Temple Grandin, scientifique et personne autiste célèbre, décrit sa pensée comme "pensée en images" — un mode de fonctionnement partagé par de nombreuses personnes sur le spectre.
Cette particularité cognitive a des implications majeures pour l'intervention :
- L'information verbale (consignes orales, explications) est souvent mal traitée, oubliée ou mal comprise
- L'information visuelle est mieux perçue, mieux retenue et plus facilement exploitable
- Les supports visuels contournent les difficultés de traitement auditif pour offrir un accès direct à l'information
🔬 Ce que dit la recherche
Les études en neuroimagerie ont montré que les personnes avec TSA activent davantage les régions cérébrales visuelles que les régions auditives lors du traitement de l'information (Kana et al., 2006). Cette "pensée visuelle" n'est pas un déficit mais un style cognitif différent qui peut devenir une force lorsque l'environnement est adapté.
Une méta-analyse de Lequia et al. (2012) portant sur 30 études a confirmé l'efficacité des supports visuels pour améliorer l'autonomie, réduire les comportements problèmes et faciliter les transitions chez les personnes TSA.
Le besoin de prévisibilité
L'anxiété face à l'incertitude est une caractéristique centrale du TSA. Ne pas savoir ce qui va se passer, quand, comment et pourquoi génère un stress considérable qui peut se manifester par des comportements problèmes, de l'opposition ou du repli.
Les supports visuels répondent directement à ce besoin en rendant l'environnement prévisible et compréhensible :
- L'emploi du temps montre ce qui va se passer et dans quel ordre
- Les séquences détaillent les étapes de chaque activité
- Le timer visuel montre combien de temps va durer quelque chose
- Les scénarios sociaux expliquent ce qui va se passer dans une situation sociale
La permanence de l'information
Les consignes verbales sont éphémères : dès qu'elles sont prononcées, elles disparaissent. Pour une personne avec des difficultés de mémoire de travail verbale ou de traitement auditif, c'est problématique.
Les supports visuels offrent une permanence : l'information reste visible aussi longtemps que nécessaire. L'enfant peut s'y référer à tout moment, revenir en arrière, vérifier ce qu'il doit faire. Cette permanence réduit la charge cognitive et augmente l'autonomie.
1. Accessibilité : Ils contournent les difficultés de traitement verbal
2. Prévisibilité : Ils rendent l'environnement compréhensible et anticipable
3. Permanence : L'information reste disponible aussi longtemps que nécessaire
Fondements scientifiques : l'approche TEACCH
Qu'est-ce que TEACCH ?
Le programme TEACCH (Treatment and Education of Autistic and Related Communication Handicapped Children), développé par Eric Schopler à l'Université de Caroline du Nord dans les années 1970, est l'approche de référence pour la structuration de l'environnement des personnes TSA.
TEACCH repose sur le concept d'"enseignement structuré" (Structured Teaching) qui utilise les forces visuelles des personnes autistes pour compenser leurs difficultés. Les supports visuels sont au cœur de cette approche.
Les principes de l'enseignement structuré
📍 Structure physique de l'environnement
Organiser l'espace de façon claire et prévisible. Chaque zone a une fonction définie (coin travail, coin jeu, coin repos...). Les délimitations visuelles (tapis, étagères, marquages) aident à comprendre l'organisation.
📅 Emplois du temps visuels
Représenter la séquence des activités de façon visuelle. L'enfant sait ce qui va se passer, dans quel ordre, et peut anticiper les transitions.
📋 Systèmes de travail
Organiser les tâches de façon visuelle : qu'est-ce que je dois faire ? Combien ? Comment je sais que j'ai fini ? Qu'est-ce que je fais ensuite ?
🖼️ Supports visuels pour les activités
Chaque activité est accompagnée de supports visuels qui clarifient les attentes, les étapes, les règles.
🔬 Efficacité prouvée
TEACCH est reconnu comme une pratique fondée sur les preuves (Evidence-Based Practice) par le National Professional Development Center on Autism Spectrum Disorders. Des décennies de recherche ont démontré son efficacité pour améliorer l'autonomie, réduire l'anxiété et les comportements problèmes, et faciliter les apprentissages.
Les différents types de supports visuels
Les supports visuels englobent une grande variété d'outils, chacun répondant à des besoins spécifiques.
| Type de support | Fonction | Exemples d'utilisation |
|---|---|---|
| Emploi du temps | Montrer la séquence des activités de la journée/demi-journée | Journée à l'école, programme de la séance d'orthophonie |
| Séquences d'activités | Détailler les étapes d'une activité spécifique | Se brosser les dents, s'habiller, ranger sa chambre |
| Timer visuel | Montrer le temps qui passe et qui reste | Durée d'une activité, temps d'attente |
| Pictogrammes de communication | Permettre l'expression et la compréhension | Demander, choisir, commenter |
| Scénarios sociaux | Expliquer des situations sociales | Aller chez le médecin, se comporter en classe |
| Règles visuelles | Expliciter les règles et attentes | Règles de la classe, comportements attendus |
| Supports pour les émotions | Identifier et exprimer les états émotionnels | Thermomètre des émotions, décodeur d'expressions |
L'emploi du temps visuel
Principe et intérêt
L'emploi du temps visuel représente la séquence des activités de la journée (ou d'une partie de journée) sous forme d'images, pictogrammes ou photos. C'est l'outil fondamental de structuration temporelle pour les personnes TSA.
Ses bénéfices sont multiples :
- Prévisibilité : L'enfant sait ce qui va se passer et dans quel ordre
- Réduction de l'anxiété : L'incertitude est réduite
- Facilitation des transitions : L'enfant peut anticiper les changements
- Autonomie : L'enfant peut consulter l'emploi du temps sans dépendre de l'adulte
- Réduction des comportements problèmes : Moins de frustration liée à l'imprévisibilité
Formats possibles
L'emploi du temps peut prendre différentes formes selon le niveau de représentation de l'enfant :
- Objets réels : Pour les niveaux les plus concrets (une cuillère = repas, un crayon = travail)
- Photos : Des photos des lieux, personnes, activités réelles de l'enfant
- Pictogrammes : Images stylisées standardisées
- Dessins : Représentations simplifiées
- Mots écrits : Pour les lecteurs
- Combinaison image + mot : Souvent le plus efficace pour développer la lecture
Organisation pratique
- Emplacement : Visible, accessible, toujours au même endroit
- Orientation : Verticale (de haut en bas) ou horizontale (de gauche à droite)
- Système de "terminé" : L'activité terminée est retirée, barrée ou mise dans une boîte "fini"
- Actualisation : L'emploi du temps est préparé chaque jour/demi-journée
💡 Exemple : Emploi du temps de la séance d'orthophonie
1. 👋 Bonjour (routine d'accueil)
2. 🎯 Travail des sons (cartes de syllabes)
3. 🎮 Jeu (récompense, choix de l'enfant)
4. 📖 Histoire (lecture partagée)
5. 👋 Au revoir (routine de fin)
Chaque activité est représentée par une image. Quand elle est terminée, l'enfant la retourne ou la met dans la boîte "fini".
Les séquences d'activités (routines visuelles)
Définition et utilité
Une séquence d'activité (ou routine visuelle) décompose une activité complexe en étapes simples, chacune représentée visuellement. C'est le "mode d'emploi visuel" d'une tâche.
Les activités quotidiennes qui nous semblent simples (s'habiller, se brosser les dents, prendre une douche) impliquent en réalité de nombreuses étapes et décisions. Pour une personne TSA avec des difficultés de planification et de séquençage, ces activités peuvent être source de confusion et de frustration.
Exemples de routines à séquencer
- Hygiène : Se brosser les dents, se laver les mains, prendre une douche, aller aux toilettes
- Habillage : S'habiller le matin, se déshabiller le soir, mettre son manteau
- Repas : Mettre la table, manger proprement, débarrasser
- École : Préparer son cartable, arriver en classe, ranger ses affaires
- Tâches domestiques : Ranger sa chambre, faire son lit, trier le linge
Comment créer une séquence efficace
Analyser la tâche
Décomposez l'activité en étapes élémentaires. Faites-la vous-même en notant chaque action. Soyez très précis : "prendre le dentifrice" et "mettre le dentifrice sur la brosse" sont deux étapes distinctes.
Adapter le niveau de détail
Le nombre d'étapes dépend des capacités de l'enfant. Commencez avec le minimum nécessaire et ajoutez des détails si besoin.
Choisir les visuels
Photos réelles, pictogrammes ou dessins selon le niveau de représentation de l'enfant. La cohérence est importante : utilisez le même style partout.
Organiser clairement
Numérotez les étapes. Utilisez des flèches pour indiquer l'ordre. Affichez à l'endroit où la routine se déroule.
Les pictogrammes de communication
Au-delà de la communication : un support universel
Les pictogrammes sont des images stylisées qui représentent des concepts (objets, actions, personnes, émotions, lieux...). Ils sont utilisés pour la Communication Alternative et Augmentée (CAA) mais aussi comme support visuel universel dans tous les domaines de la vie.
Les principaux systèmes de pictogrammes
| Système | Caractéristiques | Accès |
|---|---|---|
| ARASAAC | Gratuit, très complet, style coloré | Gratuit (arasaac.org) |
| Sclera | Noir et blanc, épuré, moins ambigu | Gratuit (sclera.be) |
| Makaton | Pictogrammes + signes, programme complet | Payant (formation) |
| PECS | Système d'échange, avec pictogrammes variés | Payant (formation + matériel) |
Utilisations des pictogrammes
- Communication : Demander, choisir, commenter, refuser
- Emplois du temps : Représenter les activités
- Règles visuelles : Illustrer les comportements attendus
- Supports d'apprentissage : Accompagner les consignes, les notions
- Régulation émotionnelle : Identifier les émotions, les stratégies de calme
🖼️ Tableau de communication pictogrammes
Grille de pictogrammes essentiels organisés par catégories pour permettre une communication de base.
Télécharger📖 Guide des pictogrammes
Mode d'emploi complet pour créer et utiliser efficacement des supports en pictogrammes.
TéléchargerLes scénarios sociaux
Qu'est-ce qu'un scénario social ?
Développés par Carol Gray dans les années 1990, les scénarios sociaux (Social Stories™) sont de courtes histoires qui décrivent une situation sociale, les indices pertinents, les comportements attendus et les perspectives des différentes personnes impliquées.
Ils répondent aux difficultés des personnes TSA à :
- Comprendre les règles sociales implicites
- Anticiper ce qui va se passer dans une situation
- Percevoir le point de vue des autres
- Savoir comment se comporter
Structure d'un scénario social efficace
Carol Gray recommande une structure spécifique avec différents types de phrases :
- Phrases descriptives : Décrivent objectivement la situation ("Parfois, les gens vont chez le médecin.")
- Phrases perspectives : Expriment les pensées, sentiments ou motivations des autres ("Le médecin veut m'aider à aller mieux.")
- Phrases directives : Suggèrent un comportement approprié ("Je peux essayer de rester assis et calme.")
- Phrases affirmatives : Renforcent le sens ("C'est important.")
Les scénarios sociaux ne doivent pas être des listes de règles ou d'interdits. Ils doivent expliquer, pas ordonner. Le ratio recommandé est de 2 à 5 phrases descriptives/perspectives pour 1 phrase directive.
Quand utiliser un scénario social ?
- Préparer une situation nouvelle : Visite chez le médecin, voyage, nouvel environnement
- Expliquer une situation sociale récurrente : Règles de la cour de récréation, comportement au restaurant
- Aborder un comportement problème : Comprendre pourquoi et comment faire autrement
- Gérer les changements : Déménagement, changement d'enseignant, nouvelle routine
Créer des supports visuels efficaces
Principes de conception
Simplicité
Un support visuel efficace est épuré. Évitez la surcharge d'informations, les décorations inutiles, les fonds complexes. Une image = une information.
Clarté
Les images doivent être non ambiguës. Évitez les pictogrammes trop stylisés ou qui prêtent à confusion. Testez la compréhension avec l'enfant.
Cohérence
Utilisez toujours le même style de visuels (même banque de pictogrammes, même format). La cohérence facilite la compréhension et la généralisation.
Personnalisation
Les supports les plus efficaces sont personnalisés : photos de l'environnement réel de l'enfant, de ses objets, de ses personnes de référence.
Praticité
Les supports doivent être durables (plastifiés) et accessibles (affichés au bon endroit, transportables si nécessaire).
Niveau de représentation
Adaptez le type de visuel au niveau de représentation de l'enfant :
| Niveau | Type de visuel | Exemple |
|---|---|---|
| Concret | Objets réels ou miniatures | Une vraie cuillère pour représenter "repas" |
| Semi-concret | Photos | Photo de la cantine de l'école |
| Semi-abstrait | Pictogrammes réalistes | Pictogramme coloré montrant un enfant qui mange |
| Abstrait | Pictogrammes stylisés, mots | Pictogramme minimaliste ou mot "REPAS" |
Commencez toujours par le niveau que l'enfant maîtrise, puis progressez vers des niveaux plus abstraits si possible.
Introduire les supports visuels
Enseignement explicite
Ne supposez jamais que l'enfant comprendra intuitivement. Expliquez clairement ce qu'est le support, à quoi il sert, comment le lire/utiliser.
Modélisation
Montrez vous-même comment utiliser le support. Utilisez-le devant l'enfant, verbalisez ce que vous faites.
Guidance physique si nécessaire
Aidez physiquement l'enfant à utiliser le support (pointer, retirer l'image...) puis estompez progressivement l'aide.
Pratique régulière
La constance est essentielle. Utilisez le support systématiquement, dans toutes les situations pertinentes.
Renforcement
Valorisez l'utilisation du support. L'enfant doit comprendre que cet outil est utile et que son utilisation est attendue.
Assurer la généralisation
Le défi de la généralisation
Les personnes TSA ont souvent des difficultés à transférer ce qu'elles ont appris dans un contexte à d'autres contextes. Un support visuel utilisé uniquement à l'école ne sera pas spontanément utilisé à la maison.
Stratégies de généralisation
- Même support partout : Utilisez exactement le même support (mêmes visuels, même format) dans tous les contextes
- Formation de tous les intervenants : Parents, enseignants, AESH, thérapeutes doivent tous connaître et utiliser les supports
- Carnet de liaison : Assurez la communication entre les différents contextes
- Support transportable : L'enfant doit pouvoir emmener son support partout
Erreurs courantes à éviter
Un emploi du temps de 20 activités avec des pictogrammes minuscules est inexploitable. Simplifiez : moins d'items, images plus grandes, information essentielle uniquement.
Si l'école utilise des pictogrammes ARASAAC et la maison des photos, l'enfant doit faire un effort de traduction. Harmonisez les supports entre tous les contextes.
Un bel emploi du temps accroché au mur mais jamais référencé est inutile. Le support doit être activement utilisé : pointé, consulté, mis à jour.
Des pictogrammes très stylisés pour un enfant qui ne comprend que les photos, ou inversement. Évaluez le niveau de représentation et adaptez.
Les supports doivent évoluer avec l'enfant. Réévaluez régulièrement : peut-on passer à un niveau plus abstrait ? Simplifier ? Ajouter des éléments ?
Nos outils à télécharger
Nous mettons à votre disposition une collection complète de supports visuels gratuits, prêts à l'emploi.
📅 Séquences visuelles
Emplois du temps et séquences de routines quotidiennes : brossage de dents, habillage, etc.
Télécharger🖼️ Tableau de communication
Grille de pictogrammes essentiels pour la communication de base.
Télécharger📖 Guide des pictogrammes
Mode d'emploi pour créer et utiliser des supports en pictogrammes.
TéléchargerQuestions fréquentes
Non, c'est l'inverse ! Les recherches montrent que les supports visuels soutiennent le développement du langage en offrant un accès à l'information qui permet ensuite d'associer les mots. De nombreux enfants développent davantage leur langage oral lorsqu'ils ont accès à des supports visuels.
Il n'y a pas de limite d'âge ! Beaucoup d'adultes TSA continuent à utiliser des supports visuels (listes, plannings...). L'objectif n'est pas forcément de s'en passer mais d'avoir les outils qui permettent de fonctionner de façon autonome. Les supports peuvent évoluer vers des formes plus discrètes et socialement acceptées (agenda, application, listes).
Cela dépend du niveau de représentation de l'enfant. Les photos sont plus concrètes et souvent plus faciles au début, surtout si elles représentent l'environnement réel de l'enfant. Les pictogrammes sont plus généralisables (le même pictogramme "manger" s'applique partout). Commencez par le niveau que l'enfant comprend et progressez si possible vers des niveaux plus abstraits.
Proposez des supports clés en main que vous avez déjà préparés. Expliquez les bénéfices pour l'enfant ET pour l'enseignant (moins de comportements problèmes, plus d'autonomie). Impliquez l'enseignant référent et l'équipe éducative. Les recommandations écrites de l'orthophoniste ou du psychologue ont souvent du poids.
Plusieurs pistes : le support est peut-être mal adapté (trop complexe, incompréhensible, associé à des contraintes uniquement). L'enfant a peut-être besoin d'un enseignement plus explicite de l'utilisation. Le comportement peut aussi être une communication (refus de l'activité représentée). Analysez la fonction du comportement avant de réagir.
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