Introduction : L’autisme est une condition neurodéveloppementale qui accompagne la personne tout au long de sa vie. Si l’attention se concentre souvent sur l’enfance et l’adolescence, les adultes autistes ont également des besoins spécifiques en matière de maintien et de développement de leurs capacités cognitives. Avec l’avancée en âge, la question de la prévention du déclin cognitif devient particulièrement importante. Les applications d’entraînement cognitif offrent des solutions adaptées et accessibles pour maintenir l’agilité mentale, préserver l’autonomie et améliorer la qualité de vie des adultes autistes. Cet article explore les particularités du vieillissement cognitif chez les personnes autistes, les bénéfices des applications d’entraînement cognitif, et les meilleures pratiques pour les intégrer efficacement dans le quotidien.
Comprendre le vieillissement cognitif chez les adultes autistes
Les spécificités du vieillissement dans l’autisme
Le vieillissement des personnes autistes a longtemps été un sujet peu étudié, la recherche s’étant principalement concentrée sur l’enfance. Pourtant, les adultes autistes représentent une population significative avec des besoins spécifiques en matière de santé cognitive.
Les études récentes suggèrent que les adultes autistes peuvent présenter certaines particularités dans leur trajectoire de vieillissement cognitif. Certains domaines cognitifs peuvent montrer une vulnérabilité particulière, tandis que d’autres peuvent rester relativement préservés. La grande hétérogénéité de l’autisme rend toutefois difficile toute généralisation, chaque personne présentant un profil unique.
Les fonctions cognitives à surveiller
Plusieurs domaines cognitifs méritent une attention particulière chez les adultes autistes vieillissants :
Les fonctions exécutives : La planification, l’organisation, la flexibilité cognitive et l’inhibition peuvent être déjà affectées par l’autisme lui-même. Avec l’âge, ces fonctions peuvent nécessiter un maintien actif pour préserver l’autonomie dans les activités complexes de la vie quotidienne.
La mémoire : Bien que la mémoire à long terme soit souvent un point fort chez les personnes autistes (particulièrement pour les sujets d’intérêt spécifique), la mémoire de travail et la mémoire prospective (se souvenir de faire quelque chose dans le futur) peuvent bénéficier d’un entraînement régulier.
L’attention : La capacité à maintenir l’attention, à la diviser entre plusieurs tâches, ou à filtrer les distractions peut évoluer avec l’âge et nécessiter un soutien.
La vitesse de traitement : La rapidité avec laquelle l’information est traitée peut naturellement ralentir avec l’âge. Pour les personnes autistes qui ont parfois déjà besoin de plus de temps pour traiter certaines informations, ce ralentissement peut avoir un impact significatif sur le quotidien.
La flexibilité cognitive : La capacité à s’adapter au changement, à changer de perspective ou de stratégie, déjà souvent un défi dans l’autisme, peut nécessiter un entraînement spécifique pour être maintenue avec l’âge.
Facteurs de risque et de protection
Plusieurs facteurs peuvent influencer la trajectoire cognitive des adultes autistes :
Facteurs de risque :
- L’isolement social et le manque de stimulation cognitive régulière
- Les comorbidités médicales (épilepsie, troubles métaboliques)
- Les troubles de santé mentale non traités (anxiété, dépression)
- Un mode de vie sédentaire avec peu d’activité physique
- Une routine trop rigide sans nouveauté ni défi cognitif
- Le stress chronique et le burn-out autistique
- Le maintien d’activités intellectuellement stimulantes
- Des relations sociales de qualité, même limitées en nombre
- Une activité physique régulière adaptée
- La gestion du stress et des stratégies de régulation sensorielle
- Des routines structurées mais incluant des éléments de nouveauté
- Un sommeil de qualité et une alimentation équilibrée
- L’engagement dans des intérêts passionnants et motivants
- Les performances dans chaque jeu
- L’évolution au fil du temps
- La régularité de pratique
- Les domaines de force et ceux nécessitant plus de travail
- Choisissez un moment où vous êtes généralement disponible et relativement alerte
- Créez un rituel autour de la session (préparer une boisson, s’installer à un endroit précis)
- Notez la session dans votre planning comme un rendez-vous important
- Commencez par des sessions courtes (10-15 minutes) si nécessaire, puis augmentez progressivement
- Soyez flexible avec vous-même : si un jour est vraiment difficile, une session plus courte vaut mieux que rien
- Commencer par un jeu de “warm-up” relativement facile pour entrer doucement dans la session
- Alterner entre différents types de jeux (mémoire, attention, logique)
- Inclure au moins un jeu qui représente un défi (pas trop difficile, mais qui demande de l’effort)
- Terminer par quelque chose d’agréable et maîtrisé pour finir sur une note positive
- Choisissez un éclairage confortable (ni trop vif ni trop faible)
- Réduisez l’encombrement visuel autour de vous
- Ajustez les réglages de luminosité de votre écran
- Si l’application le permet, choisissez des thèmes visuels apaisants
- Trouvez un endroit calme ou utilisez un casque réducteur de bruit
- Ajustez le volume des sons de l’application à un niveau confortable
- Désactivez les sons si vous préférez le silence
- Évitez les bruits de fond perturbants (télévision, conversations)
- Asseyez-vous confortablement avec un bon soutien
- Réglez la température de la pièce si possible
- Prévoyez une boisson à proximité
- Utilisez des outils sensoriels apaisants si nécessaire (couverture lestée, fidget)
- “Pratiquer 15 minutes par jour, 5 jours par semaine pendant 1 mois”
- “Améliorer mon score au jeu de mémoire spatiale de 10% en 6 semaines”
- “Compléter tous les jeux au niveau 1 avant de passer au niveau 2”
- “Essayer un nouveau jeu chaque semaine ce mois-ci”
- Lecture régulière (livres, articles sur vos sujets d’intérêt)
- Apprentissage de nouvelles compétences (langue, instrument, artisanat)
- Activités créatives (dessin, écriture, musique)
- Jeux de société complexes (échecs, stratégie)
- Interactions sociales de qualité, même limitées
- Activité physique régulière (marche, yoga, natation)
- Sommeil de qualité et alimentation équilibrée
- Rappelez-vous que la difficulté est normale et signifie que votre cerveau travaille
- Si un jeu vous frustre trop, passez à un autre ou revenez à un niveau plus facile
- Faites une pause si vous sentez la frustration monter
- Concentrez-vous sur vos progrès plutôt que sur la performance absolue
- Utilisez vos stratégies personnelles de régulation (respiration, auto-apaisement)
- Augmentation des erreurs
- Difficulté à se concentrer
- Irritabilité croissante
- Envie de tout abandonner
- Maux de tête ou tension
- Lecture régulière sur des sujets variés
- Écriture (journal personnel, blog, fiction)
- Apprentissage continu (cours en ligne, tutoriels, formations)
- Jeux de stratégie (échecs, go, jeux de plateau complexes)
- Puzzles et casse-têtes
- Apprentissage d’une nouvelle langue
- Pratique musicale
- Conversations régulières avec des proches
- Participation à des groupes d’intérêt
- Bénévolat ou engagement associatif
- Activités de groupe adaptées (clubs, ateliers)
- Marche quotidienne
- Yoga ou tai-chi
- Natation
- Vélo
- Danse
- Sports adaptés
- Dessin, peinture, sculpture
- Artisanat (tricot, couture, menuiserie)
- Jardinage
- Photographie
- Cuisine créative
- Mémoire : Mémorisation de faits détaillés sur le sujet
- Attention : Capacité à se concentrer intensément pendant de longues périodes
- Raisonnement : Analyse approfondie et connexions complexes au sein du sujet
- Apprentissage : Motivation intrinsèque à acquérir de nouvelles connaissances
- Organisation : Classification et structuration des informations sur le sujet
- Si quelqu’un est passionné de trains, créer des exercices de mémoire avec différents modèles de trains
- Si quelqu’un adore la musique, incorporer des exercices auditifs et de rythme
- Si quelqu’un est fasciné par l’astronomie, utiliser des jeux visuospatiaux avec des constellations
- Amélioration des scores et des temps de réaction
- Capacité à réussir des niveaux plus difficiles
- Moins d’erreurs sur des jeux précédemment difficiles
- Augmentation de la vitesse de traitement
- Meilleure stratégie et planification dans les jeux complexes
- Meilleure capacité à se souvenir des rendez-vous et tâches
- Concentration plus soutenue lors de la lecture ou d’autres activités
- Prise de décision plus rapide dans les situations familières
- Meilleure flexibilité face aux changements mineurs
- Résolution plus efficace de problèmes pratiques
- Moins de fatigue cognitive en fin de journée
- Sentiment accru de compétence et de confiance en soi
- Meilleure humeur et réduction de l’anxiété
- Sentiment de progression et d’accomplissement
- Routine structurante qui apporte de la stabilité
- Activité plaisante et gratifiante dans le quotidien
- Meilleure régulation émotionnelle
- Sentiment de prendre soin activement de sa santé cognitive
- Commencer aux niveaux les plus simples et progresser très graduellement
- Privilégier les jeux avec des supports visuels concrets
- Sessions plus courtes mais plus fréquentes
- Accompagnement plus présent pour expliquer les consignes
- Célébration systématique de chaque petite réussite
- Connexion explicite avec des situations de la vie quotidienne
- Niveaux de difficulté élevés pour maintenir le défi
- Jeux complexes sollicitant plusieurs fonctions simultanément
- Analyse des statistiques et optimisation des stratégies
- Objectifs personnels ambitieux
- Intégration de la métacognition (réflexion sur ses propres processus mentaux)
- Connexion avec des objectifs professionnels ou personnels spécifiques
- Tenir compte de la fatigue plus rapide
- Adapter selon d’éventuelles difficultés visuelles ou auditives
- Intégrer des pauses plus fréquentes
- Choisir des moments de la journée où la personne est la plus alerte
- Être particulièrement attentif aux signes de surcharge
- Valoriser le maintien plutôt que nécessairement l’amélioration
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Facteurs de protection :
L’importance de la prévention
La neuroplasticité – la capacité du cerveau à se modifier et à créer de nouvelles connexions – persiste tout au long de la vie, bien qu’elle diminue avec l’âge. Cela signifie qu’il n’est jamais trop tard pour commencer un entraînement cognitif et en tirer des bénéfices.
L’approche préventive est particulièrement importante. Plutôt que d’attendre l’apparition de difficultés significatives, commencer un entraînement cognitif régulier dès l’âge adulte permet de construire une “réserve cognitive” – une capacité du cerveau à compenser les changements liés à l’âge en s’appuyant sur des réseaux neuronaux robustes et flexibles.
Pour les adultes autistes, cette approche préventive est d’autant plus pertinente qu’elle permet de maintenir l’autonomie, la qualité de vie, et la capacité à gérer les défis quotidiens liés aux particularités sensorielles et sociales de l’autisme.
Les bénéfices des applications d’entraînement cognitif
Une stimulation régulière et structurée
Les applications d’entraînement cognitif offrent une structure idéale pour les adultes autistes. Elles proposent des exercices réguliers, prévisibles, et progressifs, répondant au besoin de routine et de prévisibilité souvent présent dans l’autisme.
Cette régularité est cruciale pour la neuroplasticité : des sessions courtes mais fréquentes (par exemple 15-20 minutes par jour) sont plus efficaces que des sessions longues et espacées. Les applications facilitent cette pratique régulière en étant accessibles à tout moment, depuis chez soi, sans nécessiter de déplacement ou d’adaptation à un environnement nouveau.
Des exercices ciblant des fonctions spécifiques
Les bonnes applications d’entraînement cognitif proposent des exercices spécifiquement conçus pour travailler différentes fonctions cognitives :
Pour la mémoire : Jeux de mémorisation de séquences, d’associations, de localisations spatiales, entraînant la mémoire à court terme, la mémoire de travail et la mémoire visuo-spatiale.
Pour l’attention : Exercices de recherche visuelle, de focalisation, de division de l’attention, permettant d’améliorer la concentration et la capacité à filtrer les distractions.
Pour les fonctions exécutives : Jeux de planification, de résolution de problèmes, d’inhibition (ne pas répondre de manière automatique), développant la flexibilité mentale et le contrôle cognitif.
Pour le langage : Exercices de vocabulaire, d’associations verbales, de fluence, maintenant les capacités langagières et la rapidité d’accès au lexique.
Pour la vitesse de traitement : Activités chronométrées encourageant à répondre rapidement, stimulant la rapidité de traitement de l’information.
Pour le raisonnement logique : Puzzles, jeux de logique, séquences à compléter, maintenant les capacités de raisonnement abstrait et de résolution de problèmes.
Un environnement sans jugement et adaptable
Pour beaucoup d’adultes autistes, les situations d’évaluation ou de performance peuvent être sources d’anxiété importante. Les applications offrent un environnement privé, sans regard extérieur, où il est possible de faire des erreurs sans conséquences sociales négatives.
De plus, les applications de qualité permettent d’ajuster le niveau de difficulté selon les capacités actuelles de la personne. Cette adaptabilité évite la frustration liée à des exercices trop difficiles, tout en maintenant un niveau de défi suffisant pour stimuler les capacités cognitives.
Un suivi des progrès motivant
Les applications modernes intègrent généralement des systèmes de suivi des performances. Ces statistiques permettent à l’utilisateur de visualiser concrètement ses progrès, ce qui peut être très motivant.
Pour les adultes autistes qui apprécient souvent les données quantifiables et les systèmes de progression clairs, ces fonctionnalités de suivi peuvent être particulièrement engageantes. Observer l’amélioration de ses temps de réaction, de ses scores, ou de sa régularité d’utilisation renforce la motivation à continuer l’entraînement.
Une stimulation multisensorielle adaptée
Les applications modernes utilisent des stimulations visuelles et auditives variées pour rendre les exercices plus engageants. Pour les adultes autistes, il est important que ces stimulations soient ajustables – certains préféreront des environnements visuels épurés et des sons discrets, tandis que d’autres apprécieront des animations plus colorées.
Les bonnes applications permettent généralement de régler ces paramètres sensoriels pour créer une expérience confortable et non surchargeante.
COCO PENSE et COCO BOUGE : une solution adaptée aux adultes autistes
Une application pensée pour les besoins spécifiques
Bien que COCO PENSE et COCO BOUGE ait été initialement conçue pour les enfants, son approche structurée, progressive et respectueuse des particularités sensorielles en fait également une excellente ressource pour les adultes autistes, particulièrement ceux qui préfèrent des interfaces claires et des instructions explicites.
Plus de 30 jeux pour stimuler différentes fonctions cognitives
COCO propose une variété de jeux ciblant l’ensemble des fonctions cognitives importantes :
Jeux de mémoire : Mémorisation de séquences, d’emplacements, d’associations, entraînant différents types de mémoire de manière progressive et ludique.
Jeux d’attention : Recherche d’éléments spécifiques, identification de différences, tâches nécessitant une attention soutenue ou divisée.
Jeux de logique : Puzzles, séquences logiques, catégorisation, stimulant le raisonnement et la résolution de problèmes.
Jeux de langage : Associations de mots, vocabulaire, compréhension, maintenant les capacités langagières.
Jeux de vitesse : Réactions rapides, prise de décision sous contrainte temporelle, stimulant la vitesse de traitement.
Jeux visuospatiaux : Orientation spatiale, reconnaissance de formes, construction mentale, développant les capacités visuospatiales.
Trois niveaux pour s’adapter aux capacités individuelles
Chaque jeu propose trois niveaux de difficulté, permettant à chaque adulte de trouver le niveau correspondant à ses capacités actuelles. Cette gradation est particulièrement importante pour :
Éviter la frustration : Commencer à un niveau accessible garantit des réussites initiales qui motivent à continuer.
Maintenir le défi : Une fois un niveau maîtrisé, passer au niveau supérieur maintient la stimulation cognitive nécessaire aux progrès.
Respecter les profils hétérogènes : Un adulte autiste peut être très performant dans certains domaines (par exemple la mémoire visuelle) et avoir besoin de plus de soutien dans d’autres (par exemple la flexibilité cognitive). Les niveaux indépendants pour chaque jeu permettent cette personnalisation.
La pause sportive : un atout pour la régulation
La fonctionnalité de pause sportive obligatoire toutes les 15 minutes est particulièrement bénéfique pour les adultes autistes :
Prévention de la surcharge cognitive : Les tâches cognitives, même plaisantes, peuvent être épuisantes. Les pauses régulières préviennent la fatigue mentale excessive.
Régulation sensorielle : Les activités physiques proposées aident à réguler le système nerveux, particulièrement important pour les adultes autistes qui peuvent avoir des besoins sensoriels spécifiques.
Équilibre cognitif-physique : L’activité physique régulière est reconnue comme l’un des meilleurs moyens de préserver les fonctions cognitives. En l’intégrant directement dans l’entraînement, COCO favorise cet équilibre essentiel.
Prévention de l’hyperfocus : Certains adultes autistes peuvent se concentrer intensément sur une activité au point de négliger d’autres besoins (boire, manger, se reposer). La pause obligatoire crée une structure saine.
Un suivi détaillé des performances
COCO intègre un système complet de statistiques permettant de suivre :
Ces données objectives sont précieuses pour ajuster l’entraînement et pour communiquer avec les professionnels de santé si nécessaire.
Stratégies pour optimiser l’entraînement cognitif
Établir une routine régulière
La régularité est la clé de l’efficacité de l’entraînement cognitif. Idéalement, prévoyez une session quotidienne à un moment fixe de la journée. Cette prévisibilité aide à ancrer l’habitude et répond au besoin de structure des adultes autistes.
Conseils pour créer la routine :
Varier les types d’exercices
Pour une stimulation cognitive optimale, alternez entre différents types de jeux sollicitant diverses fonctions cognitives. Cette variété prévient l’ennui, stimule différentes zones cérébrales, et évite de développer uniquement certaines compétences au détriment d’autres.
Une bonne stratégie consiste à :
Adapter l’environnement sensoriel
Créez un environnement propice à l’entraînement cognitif en tenant compte de vos besoins sensoriels :
Pour l’environnement visuel :
Pour l’environnement auditif :
Pour le confort physique :
Se fixer des objectifs réalistes
Les objectifs doivent être spécifiques, mesurables, atteignables, pertinents et temporellement définis (méthode SMART). Pour l’entraînement cognitif, cela pourrait être :
Exemples d’objectifs :
Célébrez vos réussites lorsque vous atteignez un objectif, et n’hésitez pas à ajuster vos objectifs s’ils se révèlent trop ambitieux ou au contraire trop faciles.
Combiner avec d’autres activités stimulantes
L’entraînement cognitif avec des applications est plus efficace lorsqu’il s’inscrit dans un mode de vie globalement stimulant :
Activités complémentaires :
Gérer la frustration et la fatigue
L’entraînement cognitif peut parfois être frustrant, particulièrement quand on rencontre des difficultés ou qu’on ne progresse pas aussi vite qu’espéré.
Stratégies pour gérer la frustration :
Signes de fatigue cognitive à surveiller :
Si ces signes apparaissent, c’est le moment de faire une pause, même si la session n’est pas terminée.
Formation pour les accompagnants : comprendre et soutenir
Une formation pour les proches et professionnels
Si vous accompagnez un adulte autiste dans sa démarche de maintien cognitif, la compréhension de ses particularités est essentielle. DYNSEO propose une formation complète : “Accompagner un enfant avec autisme : clés et solutions au quotidien” qui, bien que centrée sur les enfants, contient de nombreux principes applicables aux adultes.
Les principes d’accompagnement des adultes autistes
Bien que les adultes autistes aient une plus grande autonomie que les enfants, l’accompagnement reste important :
Respecter l’autonomie : Les adultes autistes sont des adultes à part entière. L’accompagnement doit soutenir sans infantiliser, proposer sans imposer, et respecter les choix individuels.
Comprendre les particularités sensorielles : Les hypersensibilités ou hyposensibilités sensorielles persistent à l’âge adulte et peuvent impacter l’engagement dans certaines activités.
Adapter la communication : Une communication claire, directe, sans sous-entendus, est généralement préférée. Évitez les formulations ambiguës ou le langage trop métaphorique.
Reconnaître le burn-out autistique : Les adultes autistes peuvent subir un épuisement spécifique lié à l’effort constant de navigation dans un monde neurotypique. Cet épuisement affecte les capacités cognitives et nécessite une approche compatissante.
Valoriser les forces : Les adultes autistes ont souvent des compétences remarquables dans certains domaines. L’accompagnement doit s’appuyer sur ces forces plutôt que se focaliser uniquement sur les difficultés.
Ressources complémentaires pour approfondir
Guides pratiques DYNSEO
Pour une compréhension approfondie et des conseils pratiques, DYNSEO met à disposition deux guides gratuits particulièrement pertinents :
Le guide pour accompagner les adultes autistes : Ce guide complet aborde tous les aspects de l’accompagnement des adultes autistes, incluant le maintien des fonctions cognitives, l’autonomie quotidienne, l’insertion professionnelle, la vie sociale, et les stratégies pour préserver la qualité de vie. Vous y trouverez des conseils spécifiques sur la prévention du déclin cognitif, l’adaptation de l’environnement, et les ressources disponibles.
Le guide pour accompagner les enfants autistes : Bien que centré sur les enfants, ce guide contient de nombreux principes fondamentaux sur l’autisme, les particularités sensorielles, et les stratégies éducatives qui restent pertinents pour comprendre les adultes autistes.
Autres activités pour le maintien cognitif
Au-delà des applications numériques, de nombreuses activités quotidiennes contribuent au maintien des fonctions cognitives :
Activités intellectuelles :
Activités sociales :
Activités physiques :
Activités créatives :
L’importance du sommeil et de la nutrition
Le maintien cognitif ne dépend pas seulement de l’entraînement mental, mais aussi de facteurs de mode de vie fondamentaux :
Sommeil : Un sommeil de qualité est essentiel pour la consolidation de la mémoire et la régénération cérébrale. Les adultes autistes peuvent avoir des difficultés de sommeil spécifiques nécessitant une attention particulière (routine de coucher, environnement sensoriel adapté, gestion de l’anxiété).
Nutrition : Une alimentation équilibrée riche en oméga-3, antioxydants, vitamines B et vitamine D soutient la santé cérébrale. Certains adultes autistes ont des particularités alimentaires (sélectivité, sensibilités digestives) qui nécessitent une approche personnalisée.
Hydratation : Une hydratation suffisante est importante pour les fonctions cognitives. Beaucoup d’adultes autistes peuvent oublier de boire régulièrement et bénéficient de rappels ou de routines structurées.
Gestion du stress : Le stress chronique affecte négativement les capacités cognitives. Des stratégies de gestion du stress adaptées (méditation, respiration, activités apaisantes) sont importantes pour préserver la santé cognitive.
Le rôle des intérêts spécifiques
Une force à exploiter
Les intérêts spécifiques ou intenses sont une caractéristique commune de l’autisme, souvent présente tout au long de la vie. Ces intérêts peuvent être un atout formidable pour le maintien cognitif.
S’engager régulièrement dans un sujet qui passionne profondément stimule naturellement de nombreuses fonctions cognitives :
Intégrer les intérêts dans l’entraînement
Chaque fois que possible, créez des liens entre l’entraînement cognitif et les intérêts spécifiques de la personne :
Cette personnalisation augmente considérablement la motivation et l’engagement, rendant l’entraînement non seulement plus efficace mais aussi plus agréable.
Élargir progressivement les intérêts
Tout en respectant et en valorisant les intérêts existants, l’entraînement cognitif peut aussi être une opportunité d’explorer progressivement de nouveaux domaines. Cette diversification stimule le cerveau de manières nouvelles et développe la flexibilité cognitive.
L’approche doit être douce et respectueuse : proposer plutôt qu’imposer, et accepter que certains sujets puissent ne pas intéresser. L’objectif est d’élargir le répertoire sans forcer ou créer de l’anxiété.
Signes de progrès et d’amélioration
Indicateurs cognitifs
Avec un entraînement régulier, plusieurs signes d’amélioration peuvent apparaître :
Dans l’application elle-même :
Dans la vie quotidienne :
Indicateurs de bien-être général
Au-delà des performances cognitives, l’entraînement régulier peut améliorer le bien-être global :
Patience et perspective long terme
Il est important de garder une perspective réaliste sur les délais. Les bénéfices significatifs de l’entraînement cognitif apparaissent généralement après plusieurs semaines de pratique régulière, voire plusieurs mois pour des améliorations substantielles.
La clé est la constance : une pratique régulière même modérée (15 minutes par jour) sur plusieurs mois est beaucoup plus efficace qu’une pratique intensive mais sporadique. C’est un engagement à long terme pour sa santé cognitive, comparable à une activité physique régulière pour la santé physique.
Adaptation selon les profils individuels
Pour les adultes autistes avec déficience intellectuelle
Les adultes autistes avec déficience intellectuelle peuvent tout à fait bénéficier de l’entraînement cognitif, avec quelques adaptations :
L’objectif n’est pas la performance absolue mais le maintien et l’amélioration des capacités fonctionnelles pour l’autonomie quotidienne.
Pour les adultes autistes sans déficience intellectuelle
Les adultes autistes sans déficience intellectuelle peuvent bénéficier d’un entraînement plus sophistiqué :
L’entraînement peut être particulièrement ciblé sur les fonctions qui sont des défis spécifiques (souvent les fonctions exécutives et la flexibilité cognitive).
Pour les adultes autistes seniors
Avec l’avancée en âge, certaines adaptations supplémentaires peuvent être nécessaires :
L’objectif principal devient le maintien de l’autonomie et de la qualité de vie, en prévenant ou ralentissant le déclin plutôt qu’en cherchant nécessairement l’amélioration.
Conclusion
Le maintien des capacités cognitives est un enjeu crucial pour les adultes autistes, particulièrement avec l’avancée en âge. Les applications d’entraînement cognitif comme COCO PENSE et COCO BOUGE offrent une solution accessible, structurée et adaptée pour stimuler régulièrement les différentes fonctions cognitives.
L’approche idéale combine l’utilisation régulière d’une application d’entraînement cognitif avec un mode de vie globalement stimulant : activités intellectuelles diversifiées, interactions sociales de qualité, activité physique régulière, sommeil réparateur et alimentation équilibrée. Les intérêts spécifiques des personnes autistes constituent une ressource précieuse pour maintenir l’engagement et la motivation.
Pour les accompagnants, la formation DYNSEO et les guides gratuits fournissent des connaissances essentielles pour comprendre et soutenir efficacement les adultes autistes dans leur démarche de préservation cognitive.
Le vieillissement avec l’autisme est un parcours unique pour chaque individu. Avec les bons outils, un accompagnement adapté et une approche proactive de la santé cognitive, les adultes autistes peuvent maintenir leurs capacités, préserver leur autonomie et continuer à mener une vie riche et épanouissante à tout âge.
Il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour commencer à prendre soin de sa santé cognitive. Chaque session d’entraînement, chaque nouvelle compétence apprise, chaque défi relevé contribue à construire et maintenir un cerveau résilient et adaptable.
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